Cher
Le département, va-t-il connaître des coupures d'eau potable dans les prochains mois ? Le Cher a évité cette situation l'année dernière, mais pour ne pas la connaître durant le prochain été, il faut travailler dès maintenant. Le Préfet en a fait sa priorité.
C'est devenu un enjeu majeur ces dernières années, à cause du dérèglement climatique et de l'augmentation des températures : la gestion de la ressource en eau. Le gouvernement a présenté son plan anti-sécheresse le 25 janvier dernier. Le Berry, comme le reste du pays, n'a pas été épargné durant la saison estivale par les canicules à répétition et la sécheresse. Et comme chaque année, la Préfecture du Cher a multiplié les arrêtés de restrictions d'usage de l'eau, pour faire face à la situation de crise rencontrée par les bassins-versants.
« On ne s'en est pas trop mal sortis, mais c'était limite » analyse le Préfet du Cher, Maurice Barate. En effet, contrairement à certaines communes en France, le département n'a pas connu de coupure d'eau potable durant l'été. Pour éviter de se retrouver dans cette situation dans les prochains mois, c'est maintenant qu'il faut travailler. L'eau, c'est la priorité du Préfet : « Nous en sommes actuellement à un suivi de l'eau qui est constant, hebdomadaire, et pas uniquement sur la période estivale. Les sols se sont tellement desséchés, les rivières et les nappes ont tellement baissé, qu'on a besoin de mesurer la réhydratation, même si bien entendu, on ne sait pas ce que sera la météo dans les prochaines semaines et les prochains mois. Il est de notre responsabilité d'être prudents pour faire en sorte que tous les usagers de l'eau puissent en bénéficier. »
Les restrictions d'eau ne sont plus une affaire de la belle saison désormais. Elles peuvent commencer dès le printemps, et s'étirer jusqu'en automne... et même en hiver ! C'est le cas en ce moment au niveau du barrage de Sidiailles dans le sud du Cher ; un arrêté qui concerne tout de même 40 communes : « On est dans une période où il aurait dû être largement remonté, mais il continue à baisser. J'ai pris deux arrêtés en décembre dernier pour éviter cette baisse, en réduisant les utilisations. On est en période d'inversion, on espère que les choses vont s'améliorer, ce qui commence à être un peu le cas. »
Il y a également un problème de fuites sur les réseaux. La Préfecture estime qu'environ la moitié des besoins en eau du département sont perdus dans la nature. Quelles sont les pistes ? « Sans doute interconnecter plus certains secteurs. Ça veut dire aussi des travaux conséquents de tous ordres. Ça va du château d'eau, aux tuyaux en passant par les réserves ou le lieu où l'on puise l'eau ». D'autant que le département est dans une situation complexe, avec 15 bassins-versants : « Avec des besoins qui ne sont pas les mêmes sur chaque bassin. On est sur une amplitude de situation qui ne peut pas être détaillée, qui sera regardée au cas par cas. Il n'y a pas de modèle imposé, il y aura une situation à discuter avec les responsables, en fonction de chacun des sites. »
En bref, « Il y a la nécessité qu'on engage un travail de fond qui va durer plusieurs années » explique le Préfet. Une réunion sera organisée fin février, début mars avec l'ensemble des responsables.
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