La Rochelle
Avec 50 000 passagers en juillet et 55 000 en août, l'aéroport de La Rochelle-Île de Ré a battu son record. Notre Invité Région du 9 septembre, Thomas Juin, directeur de l'aéroport, dresse le bilan de la saison estivale et anticipe les mois à venir.
Directeur de l'aéroport de La Rochelle-Île de Ré depuis 1997, Thomas Juin a vu le trafic aérien charentais-maritime prendre davantage d'ampleur chaque année. Et cette saison estivale 2024 vient confirmer son importance grandissante : avec 50 000 passagers en juillet, l'aéroport a battu son record... Avant de le battre à nouveau en août, avec 55 000 passagers. "Une très belle saison", souligne, satisfait, Thomas Juin.
D'autant que le public a été au rendez-vous pour l'ensemble de la "douzaine" de lignes que propose l'aéroport, à destination de l'Angleterre, de l'Irlande, du Maroc depuis cet été, du Portugal ou d'autres villes françaises. Marseille et Lyon sont ainsi accessibles depuis La Rochelle et font partie des lignes les plus empruntées, à l'instar de Porto et Marrakech. Quatre lignes dont la popularité a entraîné leur maintien à l'hiver. Seule - relative - déception, les lignes à destination du Royaume-Uni, du fait des "formalités" dues au Brexit pour Thomas Juin. Elles restent tout de même les plus empruntées, avec plus de 61 000 passagers entre janvier et fin août 2024.
L'indicateur phare de la bonne santé de l'aéroport charentais-maritime, c'est bien la comparaison avec les années précédentes. Si l'année 2019 reste une référence pour de nombreux aéroports, celui de La Rochelle-Île de Ré a fait mieux dès 2023, avec 243 000 passagers. Et ce chiffre devrait être à nouveau dépassé cette année, estime Thomas Juin, pour atteindre l'objectif des 250 000 passagers en un an. Le directeur souligne ainsi que La Rochelle fait partie "des aéroports qui se portent mieux depuis deux ans", donc "après la crise sanitaire". Une bonne santé qu'il attribue à "une dynamique entreprise il y a des années" et à un "marché loisirs" très en demande.
Reste tout de même la question des nuisances sonores que cet afflux de touristes entraîne pour les habitants des communes avoisinantes. Thomas Juin souligne un travail effectué entre l'aéroport, les communes et l'Etat afin de "concilier l'activité aérienne avec [la] tranquillité des riverains". Si le directeur concède qu'"on ne peut pas supprimer le bruit", il souligne "des progrès" du côté des constructeurs comme de l'aéroport et évoque un travail "permanent" et "constant".
Du côté de l'aéroport, Thomas Juin met ainsi en avant "l'axe de piste" : "la majorité des décollages se font face à la mer". Il précise également que "le travail est essentiellement effectué sur l'aviation légère", puisqu'elle apparaît comme "plus pénalisante" du fait des "tours de piste" réalisés au-dessus de l'aéroport. Concernant les vols de ligne, Thomas Juin évoque les contraintes liées aux systèmes d'autoguidage : "on ne peut pas éviter le survol sur les phases de décollage et d'atterrissage, c'est un fait".
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