Autisme : comment détecter les TSA ou troubles du spectre de l'autisme ?
En partenariat avec Les Facultés Loyola Paris
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À l'occasion de la fête des mères, Marie-Amélie Saunier était l'invitée de Pierre-Hugues Dubois. Veuve, elle est mère de quatre enfants, dont un garçon autiste. Son témoignage, elle l'a écrit dans un livre, aux côtés de 11 autres femmes, "Nous mères, qui sommes sur Terre", publié chez Artège.
Marie-Amélie a 27 ans lorsqu'elle tombe enceinte pour la première fois, mariée à Gonzague. Ils accueillent Paul en l'an 2000, tout va pour le mieux.
Mais pour Marie-Amélie et Gonzague les premiers mois sont compliqués avec leur enfant. "On ne comprend pas pourquoi Paul ne s'éveille pas comme les autres, on pense qu'on est des parents très nuls." Mais ils ne savent que Paul est atteint d'autisme infantile précoce, le diagnostic tombe à ses 20 mois alors qu'il n'arrive pas à apprendre à marcher. "C'est vraiment un coup de massue sur la tête, notre garçon était tout petit" témoigne Marie-Amélie Saunier.
Avec le diagnostic de l'autisme, la jeune maman perçoit qu'il y a quelque chose de grave mais pas uniquement : "J'aime bien dire que le diagnostic est aussi libérateur, enfin on va se battre contre quelque chose, ce n'est pas nous qui faisons pas comme il faut ou lui qui ne faisait pas d'effort."
Paul c'est l'aîné de quatre enfants. "Il donne la tonalité de la famille, tous ses frères et sœurs sont arrivés après et ont grandi avec ce frère très particulier à la maison" a constaté Marie-Amélie. Non verbal, hyperactif et pas autonome, c'est un grand-frère qui peut générer du stress mais c'est quelqu'un qui a donné à la famille une capacité singulière d'écoute et d'attention.
Après la naissance de Charles, le benjamin, Marie-Amélie Saunier apprend la maladie de son mari Gonzague. "Il va décéder très vite, en trois mois, on a pas le temps de comprendre ce qui nous arrive, c'est trop violent, trop soudain, …"
Avant qu'il parte, le dernier message de Gonzague pour sa femme est "je te fais confiance." Une confidence forte mais lourde. Marie-Amélie se questionne en permanence sur son attitude, sa position : "je suis obligé de faire preuve d'une autorité qu'on peut attribuer plus au père mais parfois je me dis que c'est pas juste."
Marie-Amélie se retrouve seule avec ses quatre enfants sans avoir pu préparer cette situation. Paul a 8 ans. "Je ne peux pas sortir seule dans la rue, j'ai une poussette, des petites filles et Paul que je dois retenir sinon il court partout" raconte-t-elle, "j'ai pu apprendre mais je ne peux pas remplacer leur père."
Elle conseille aux mamans à l'occasion de la fête des mères de "faire confiance à la vie et à la force intérieure de mère qui est capable de beaucoup de choses." Son récit est à retrouver dans le livre "Nous mères, qui sommes sur Terre", publié chez Artège.
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