Voici la traduction:
Tous les lundis soirs, les enragés du foot se retrouvent devant leur écran de télévision pour regarder La Tribune : une émission présentée par Michel Lecomte, jusqu'il y a peu. Après avoir travaillé 40 ans à la radio et à la télévision, il a pris sa pension.
Mais ce que vous ne savez pas, c'est que l'ami Michel, je l'ai rencontré en 1970, quand il était élève au petit séminaire de Floreffe. Il avait deux ans de plus. Parenthèse, pourtant, je ne suis pas encore prêt de décroché - ô non ! - parce que l'œuvre n'est pas encore totalement accomplie, que ce soit du côté de Marche, comme doyen, ou à RCF, où la directrice d'antenne m'a promis beaucoup d'argent pour continuer mes billets en wallon. Entre nous, j'attends toujours le premier heureux, rapiat qu'elle est !
Revenons à Michel ! À Floreffe, au temps du carême, avec Louis Dubois, André Ferard - aujourd'hui l'aumônier des Molons - et Robert Henrotte, l'école organisait des matchs de foot, afin de collecter certains francs - argent de l'époque - pour soutenir les projets d'Entraide et Fraternité, une association qui propose des projets, un peu partout dans le monde, afin d'aider les pauvres à se prendre en main et à sortir de leur misère. Ainsi, il font renaître une ville, un village, où ils peuvent mieux vivre ensemble. Nous les soutenions ainsi par notre partage.
Il y avait là, à Floreffe, un remarquable prof de gym : Michel Delire. Il avait été un très bon joueur de foot. Il avait l'art de discerner nos capacités sportives. Ainsi, il avait vu en michel un bon gardien de but ; un keeper, comme nous aimions dire pour nous vanter de connaître l'anglais. À moi, il promettait que je serais un bon arbitre.
Du temps de ces matchs de carême, il était toujours là, dans un coin, à nous observer. Ainsi, deux années de suite, il m'a demandé d'arbitrer les matchs inter-scolaires de l'enseignement libre de la province de Namur et même la finale inter-provinces, réservée aux vainqueurs de chaque championnat. Je n'avais pas encore 17 ans.
A la fin de ses études secondaires, Michel est entré à l'école de journalisme. En 1980, il vite trouvé de l'embauche à la RTBF Namur, dans le service des sports. Il a été le premier journaliste sportif de la chaîne régionale. Quelques années plus tard, Marc Jeuniaux est venu le chercher pour aller travailler à Bruxelles. Il y a rencontré Arsène Vaillant, Frank Baudonk, Roger Laboureur, commentateurs de football, Théo Mathy, commentateur des courses cyclistes, et bien d'autres. Tous étaient des vedettes, comme l'avait été Luc Varenne, à la radio.
Après Roger Laboureur, il a été nommé directeur des sports. Pour cette raison, en 2020, il aurait aimé commenter encore l'Euro de foot et les Jeux Olympiques, mais tut a été remis à plus tard, faut du satané virus. Pas de chance !
A la fin du dernier championnat de Belgique, on lui a fait la fête pour toutes ses années de service, dans la grande maison qu'est la RTBF. C'était bien sûr à La Tribune, le 7 septembre dernier. Il y était fêté avec son ami Marcel Javaux, qui lui aussi arrête d'intervenir à l'émission. Mais j'aurai aussi une chronique sur lui, prochainement.
On ne sait guère qu'en 1984, alors qu'il était jeune journaliste à Namur, Michel a été invité par ses responsables à proposer une émission, en direct de la place du Vieux Marché. L'invité était Paul Malherbe. Dans le livre qui lui est consacré, Michel nous raconte que ce moment demeure un des plus beaux souvenirs de son métier. Et nous parle de l'ami Paul avec beaucoup de tendresse. Depuis ce jour-là, ils sont devenus des amis et il n'aurait manqué pour rien la messe du lundi de Wallonie. Pour ma part, je me souviens de nos retrouvailles à l'école des pauvres, rue Rupplémont, dans le Vieux Namur, un soir d'avril 2017. Nous allions ensemble rendre hommage à notre ami Paul. Parcourant les ruelles, nous avons partagé nos souvenirs de ce que ce grand homme avait apporté à l'un et à l'autre.
Michel, toi qui as maintenant le temps de faire autre chose que de courir tous les jours à Bruxelles, je te souhaite de prendre bien du plaisir avec ta famille. Je souhaite que tu profites pleinement de ta pension. Mais n'oublie pas les amis toujours à l'ouvrage. N'oublie pas non plus qu'il y a une bonne adresse du côté de Bièvre. Tu vois ce que je veux dire. Chez Marcel, il y aura toujours bien fraîche, one bonne bière d'abbaye, prête à être dégustée, toujours avec modération. Je parle de l'Orval, il va de soi ! Tu peux raconter à Marcel, que je suis déjà au travail pour lui écrire une chronique. Parce que nous avons aussi bien des souvenirs communs.
Vois ! Je n'ai pas parlé de l'arbitrage à l'Arquet. Peur de n'avoir laissé que de mauvais souvenirs à la buvette du club sur les hauteurs de Namur.
A la prochaine fois, les amis !
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