Il y a dix jours, les premiers réfugiés venus d'Afghanistan sont arrivés à Pont-de-Claix, près de Grenoble, où ils sont depuis pris en charge. Dans l'agglomération, une chaine de solidarité s'organise pour permettre à cette quarantaine de personnes, dont un tiers d'enfants, de bénéficier d'un hébergement durable.
Un soutien de la première heure...
Depuis dix jours, la ville de Pont-de-Claix héberge 42 réfugiés afghans grâce à l'intervention de l'association Entraide Pierre Valdo. Ces familles ont trouvé refuge à l'abri des regards indiscrets, où elles ont effectué une quarantaine en raison du contexte sanitaire mondial.
Pendant ce temps, une véritable chaîne de solidarité a vu le jour : la cuisine centrale de la commune a pris en charge la restauration, tandis qu'aux côtés du Secours Populaire, la municipalité a organisé une collecte de vêtements et produits de première nécessité.
"Ce sont des personnes qui sont parties dans l'urgence en n'emportant rien avec elles ou pas grand-chose, si ce n'est les vêtements qu'elles portaient ce jour là"
Isabelle Eymery Weihoff, adjointe aux solidarités
... qui veut s'inscrire dans la durée
Pour l'équipe municipale, "il était évident de soutenir ces personnes, menacées dans leur propre pays" et de penser une logistique d'urgence.
Mais l'heure est désormais venue de trouver des solutions d'hébergements durables, en lien avec la préfecture du département. Les réfugiés ayant des proches ailleurs en France et en Europe pourront les rejoindre tandis que ceux qui le désirent resteront au sein de l'agglomération grenobloise.
Actuellement, difficile de définir une feuille de route plus précise. L'adjointe l'avoue, c'est un peu au jour le jour. Pourtant, des questions primordiales devront être traitées urgemment comme la scolarisation des enfants ou la régularisation de certaines situations migratoires.
Non loin de Pont-de-Claix les villes de Crolles et de Grenoble se sont déjà faites connaître pour participer à la prise en charge des familles qui le souhaiteraient. Une décision qui ne manque pas de renforcer le bras de fer qui oppose Eric Piolle et le gouvernement depuis plusieurs mois. Hier, l'édile grenoblois s'est fendu d'une lettre adressée à Marlène Schiappa pour réaffirmer son engagement auprès des réfugiés. La ministre déléguée au ministre de l'Intérieur se serait précédemment étonnée que cette volonté n'ait pas encore été suivie d'actions concrètes.
Pour l'heure, la fin du pont aérien entre Kaboul et la France ne laisse pas imaginer que l'agglomération grenobloise puisse héberger d'autres réfugiés dans les semaines à venir, mais la ville de Pont-de-Claix se dit d'ores et déjà prête à répéter, si besoin, cette action de solidarité.
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