Faut-il interdire les croix sur les portails des cimetières ? C'est la question qui a été posée ce jeudi 13 janvier 2022 au tribunal administratif de Nantes où comparaissait le maire d’Aizenay.
Deux habitants d'Aizenay considèrent que c'est une atteinte aux principes de laïcité et à la neutralité. Ils ont donc attaqué le maire de la commune l'obligeant à la retirer. Selon le rapporteur public, la requête est irrecevable pour un souci de procédure. Il ne s’est pas prononcé sur le fond de l’affaire mais a tout de même souligné que la croix était un symbole qui permettait surtout de différencier le cimetière d’un jardin public.
L’avocat Maître Grégoire Tertrais représente le maire d'Aizenay. Il souligne qu’il s’agit « des mêmes méthodes » que celles employées aux Sables d’Olonnes par l’association « La libre pensée » concernant le déboulonnage de la statue de Saint Michel.
Pour Maître Grégoire Tertrais la question de la laïcité reste un sujet délicat pour la justice qui « ne sait pas toujours où placer le curseur ». L’avocat rappelle qu’il y’a quelques années des débats avaient déjà eu lieu sur le logo du département de la Vendée. « On peut y voir le sacré cœur surmonté d’une croix. Le tribunal administratif avait validé le logo en considérant que c’était référence historique stylisée et que par conséquent il n’y avait pas d’atteinte à la laïcité ».
En ce qui concerne l'affaire de la croix sur le portail du cimetière d'Aizenay, le tribunal administratif de Nantes rendra sa décision d'ici un mois.
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