Un prix Nobel de Chimie pour la France
Les journalistes qui connaissent tout des starlettes et des footballeurs richissimes s’intéressent peu à la recherche scientifique
Et pourtant notre vie sera bien plus influencée par ces recherches de pointe que par tous les footballeurs du monde. Le Nobel est attribué à la recherche appliquée. Albert Einstein ne l’a pas eu pour la théorie de la relativité mais pour l’effet photoélectrique où l’électricité peut être créée par l’éclairage d’un matériau. La compréhension et la maitrise de cet effet ont conduit, quelques milliers de carrières de chercheurs plus tard, aux panneaux photovoltaïques d’aujourd’hui.
Jean Pierre Sauvage, avec une foule d’autres chercheurs dans le monde a synthétisé des molécules très complexes constituées d’anneaux entremêlés ou coulissant sur des molécules linéaires. Un signal électrique, chimique ou lumineux fait tourner ou contracter ces ensembles constituants ainsi de minuscules machines. C’est un formidable challenge pour les chimistes de synthèse. Les réaliser, les isoler, les analyser nécessite des années d’efforts conjugués pour des équipes pluridisciplinaires. Les espoirs et les craintes pour ces objets sont liés à leur taille : si petits que dix mille logeraient dans l’épaisseur d’un cheveu. Il s’agit d’un véritable « saut technologique » en prévision.
Mais tout ceci n’est pas vraiment « inventé » ; c’est par l’analyse et la compréhension des mécanismes naturels que les chercheurs ont conçu ces machines moléculaires qui ne sont encore que de pâles reflets de celles, beaucoup plus complexes, qui sont partout en action dans notre organisme.
Ce prix Nobel est donc bien l’occasion de nous extasier avec le psalmiste sur la beauté de la création.
Merci Seigneur pour la merveille que je suis !
Anne-Marie Dorthe
Présidente des amis de RCF
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