JavaScript is required

Le bras de fer entre les Etats-Unis et l'Iran s'intensifie

Un article rédigé par Pauline de Torsiac - RCF,  - Modifié le 27 juin 2021
Le dossier de la rédactionLe bras de fer entre les Etats-Unis et l'Iran s'intensifie
Après s’être désengagé de l’accord nucléaire, Donald Trump multiplie les initiatives pour isoler la République islamique.
podcast image par défaut

Les Etats-Unis maintiennent la pression sur l’Iran. Le président américain a profité cette semaine de la tribune des Nations-Unies pour faire entendre sa voix dans ce dossier. Après la Corée du Nord, c’est désormais l’Iran qui est dans la ligne de mire de Washington.
 

Iran: la pression diplomatique de Donald Trump

A la tribune des Nations Unies cette semaine, Donald Trump a fustigé Téhéran et appelé la communauté internationale à "isoler le régime iranien tant que son agression se poursuit" et de "soutenir le peuple iranien". L’offensive américaine à l’égard de Téhéran est montée d’un cran en mai dernier lorsque Donald Trump a décidé de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Accord censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique mais aussi lui permettre de sortir de son isolement économique. 

Ce projet de retrait unilatéral des Etats-Unis de cet accord sur le nucléaire iranien était en fait dans les cartons de Donald Trump  à son arrivée à la Maison Blanche. On se souvient que lors de la campagne électorale américaine de 2016, le candidat Trump avait dénoncé le texte et promis de revenir dessus. C’est donc chose faite.

Au delà de cette pression diplomatique, les Etats-Unis ont mis une pression économique sur l’Iran et le reste du monde. Le retrait des Etats-Unis de cet accord s’est accompagné de sanctions économiques à l’égard de l’Iran. De nouvelles sanctions, concernant notamment l’énergie et les exportations pétrolières seront rétablies le 4 novembre prochain.
 

Une pression économique qui isole la République iranienne

Cette pression économique ne vise pas uniquement l’Iran puisque ces sanctions américaines touchent également toutes les entreprises étrangères et notamment françaises qui décideraient de continuer de faire des affaires avec Téhéran. Plusieurs grands groupes très engagés sur le continent américain comme Total, Daimler ou PSA ont d’hors et déjà cessé toute activité avec l'Iran pour éviter les représailles. Cette arme économique utilisée par Washington est le fait d’une particularité du droit américain : l'extraterritorialité.

Il s'agit d'un système juridique qui contraint l’ensemble des acteurs économiques et qui a pour effet d’asphyxier économiquement l’Iran. Et le risque que Téhéran menace à son tour de mettre fin à l’accord sur le nucléaire. Pour éviter ce scénario, l’Union européenne a annoncé la création d'une entité spécifique pour faciliter les transactions financières légitimes avec l'Iran. Il s’agit d’un système de troc qui permettra de continuer à commercer avec l'Iran et donc de contourner les sanctions.

A New-York cette semaine, Emmanuel Macron a appelé au dialogue avec Téhéran. La crise iranienne ne peut se réduire à une "politique de sanctions" a t-il dit à la tribune des Nations Unies. "Nous devons bâtir ensemble une stratégie de long terme pour la gestion de cette crise qui ne peut se réduire à une politique de sanctions et de confinement" de l'Iran. Pour Thierry Coville chercheur à l’Iris, qui rentre tout juste d’Iran, il faut absolument préserver l’accord de 2015 et relancer le dialogue.

Le 4 novembre prochain, une nouvelle vague de sanctions frappera directement les exportations de pétrole iraniennes et les opérations bancaires avec ce pays, qui se verra déconnecté des circuits financiers internationaux.

Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le dossier de la rédaction
Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.