Le Brexit, une farce à répétition ?

Samedi 19 octobre, le premier ministre britannique n’a récolté que la confusion, lors du scrutin au Parlement. Le lendemain Dimanche, Boris Johnson a prolongé le chaos après avoir écrit trois lettres contradictoires à Bruxelles. Elles disaient une chose et son contraire.

La spirale infernale s’est pourtant prolongée et Boris Johnson a fini par se prendre les pieds dans les plis de sa prétendue habileté. Les députés britanniques ont réfusé hier la procédure en accéléré qu’il prétendait imposer.

Déjà responsable du départ de David Cameron et de Theresa May, il s’érige peu à peu en clone méthodologique de Donald Trump, cet autre adepte de la destruction prétendument créatrice.

Leur bilan respectif est assez comparable : jusqu’ici, Donald Trump et Boris Johnson ont beaucoup détruit et peu créé.

Sur qui Boris Johnson peut-il compter désormais ?

Conséquence prévisible : ce sont beaucoup moins ses « talents » qui vont aider le premier ministre britannique à sortir des impasses du Brexit qu’une possible nouvelle bienveillance des responsables européens. Lui accorderont-ils un nouveau délai ? Boris Johnson proclamait dimanche ne pas en avoir besoin lorsqu’il prétendait parvenir à faire valider l’accord par le Parlement britannique en respectant les échéances.

Ceux qui misent démesurément sur l’audace s’appuient souvent sur des partenaires plus patients et plus malins. Boris Johnson a pu ainsi répéter sa politique de Gribouille parce que les Européens restaient raisonnables. Dans ce contexte, ils se sont révélés être ses meilleurs alliés. Ils le sont, d'ailleurs, toujours, le président du conseil européen, Donald Tusk a recommandé aux états membres de l’UE d’accepter un troisième report du Brexit. Cette farce peut-elle durer ?