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Le discours du pape lors de la rencontre avec l’Église belge à Koekelberg

Un article rédigé par Armelle Delmelle, JL - 1RCF Belgique, le 28 septembre 2024 - Modifié le 30 septembre 2024

Le pape vient de rencontrer les prêtres, séminaristes et agents pastoraux du pays à la Basilique de Koekelberg. Six questions ont été posées au Saint Père, il y a répondu en trois points : évangélisation, joie et miséricorde. 

Discours du pape lors de sa rencontre avec l'Eglise belge à la basilique de Koekelberg - © Antoinette DehinDiscours du pape lors de sa rencontre avec l'Eglise belge à la basilique de Koekelberg - © Antoinette Dehin

Les six questions posées au Pape François par les membres de l’Église de notre pays abordaient des thèmes variés : Comment mieux accompagner sa paroisse en tant que prêtre ? Comment des jeunes aux chemins différents peuvent rêver ensemble ? Quel avenir pour la synodalité dans notre société ? Comment agir concernant les abus dans l’église et faire que chacun soit protégé et en sécurité ?  Comment vivre l’engagement et exprimer que la fidélité au Christ est un chemin de bonheur ? Comment se positionner par rapport au milieu carcéral qui détruit plutôt qu’il ne reconstruit ? 

Six questions, trois réponses 

Le Pape François a développé trois axes pour répondre à toutes les interpellations qui lui ont été adressées : l’évangélisation, la joie et la miséricorde. 

L’évangélisation demande du courage aux prêtres, a-t-il répondu à Helmut Schmit, prêtre à Eupen. “Être des prêtres qui ne se contentent pas de préserver ou de gérer un héritage du passé, mais des pasteurs amoureux de Jésus-Christ et attentifs à saisir les questions - souvent implicites - de l’Évangile, en marchant avec le Peuple saint de Dieu, un peu devant, un peu au milieu et un peu derrière.”

Il retient également la diversité des profils dont lui a parlé Yanika De Weirt, représentante de la jeunesse. “Dans l’Église il y a de la place pour tous et personne ne doit être la photocopie de l’autre,” dit-il en faisant référence au Bienheureux Carlo Acutis que les jeunes apprécient particulièrement. 

Une joie qui dure 

Pour le Pape, la joie ne doit pas être liée au consumérisme, mais soutenir notre “vie même dans les moments sombres et douloureux.” Pour en parler, il fera cette fois référence à son prédécesseur, le Pape Benoit XVI qui écrit avant de devenir Pape :  « Là où la joie manque, là où l’humour meurt, là, il n’y a même pas l’Esprit Saint [...] et vice versa : la joie est un signe de la grâce » (Il Dio di Gesù Cristo, Brescia 1978, p. 129).

Il a alors fait remarquer que le service des personnes présentes fait ressortir leur joie du cœur. À Sœur Agnès de la Communauté de Tibériade, il adresse un message clair : “la joie est le chemin”. 

La miséricorde, toujours 

C’est le troisième chemin proposé par le Saint-Père. Il demande au public présent de garder dans leur cœur un message simple et pourtant fort : “jamais Dieu ne retire son amour pour nous.” Il insiste, la justice de Dieu est au-dessus de la justice terrestre.

“Celui qui s’est trompé est appelé à réparer ses erreurs, mais pour guérir dans son cœur il a besoin de l’amour miséricordieux de Dieu.”

De la miséricorde et de la compassion, c’est ce qu’il voit dans le service de Mia De Schamphelaere, responsable pour le point d’accueil des victimes d’abus sexuels. C’est ce qu’il faut pour ne pas rester de marbre face aux témoignages des victimes. 

En ce qui concerne le milieu de la prison, où Peter De Witte est aumonier, le Pape nous rappel que “nous pouvons tous faire des erreurs, mais que personne n’est une erreur.”  La prison est une peine, mais elle doit permettre à ceux qui s’y trouvent de guérir et de se relever. Le Saint Père a d’ailleurs répété une phrase dites aux JMJ de Lisbonne et qui a marqué les esprits : le seul moment où l’on peut regarder quelqu’un de haut, c’est pour le relever. 

Magritte comme acte de foi

Enfin, le Pape François a proposé une réflexion sur une peinture de Magritte : l’acte de Foi. 
“Elle représente une porte fermée de l’intérieur, mais qui est percée au centre, elle est ouverte sur le ciel. C’est une ouverture qui nous invite à aller au-delà, à regarder vers l’avant et vers le haut, à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes. C’est une image que je vous laisse comme symbole d’une Église qui ne ferme jamais ses portes, qui offre à tous une ouverture sur l’infini, qui sait regarder au-delà.”

 

Retrouvez l'intégralité du discours du pape :

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