C’est à Flers-en-Escrebieux dans le Nord, l’endroit où sont fabriqués tous nos documents officiels, que le gouvernement a choisi de présenter la carte d’identité professionnelle du BTP. Un nouveau document dont le but est avant tout de lutter contre le travail au noir, dans un secteur qui en est particulièrement victime.
Une carte que sont venus présenter le Premier ministre et la ministre du Travail, mercredi 4 janvier dernier, à l’imprimerie nationale. Ce nouveau titre est obligatoire pour tous les ouvriers sur les chantiers du BTP, quel que soit le statut du salarié. Chaque employé devra être en mesure de présenter cette carte lors des contrôles de l’inspection du travail.
Certains chefs d’entreprises saluent le geste, mais demandent avant tout davantage de contrôles. Pour eux, cette carte devrait dissuader de nombreux fraudeurs, mais le résultat n’arrivera jamais à 100 % de travailleurs déclarés. Il n’en reste pas moins que cet outil était très attendu par le secteur du BTP, et qui signifie que les contrôles devraient par ailleurs être renforcés, ce qui est déjà le cas, selon le Premier ministre.
"Depuis plus d’un an le nombre de contrôles contre la fraude au détachement a doublé, avec une moyenne de 1 500 contrôles par mois. Près de cinq millions d’euros d’amendes administratives ont été notifiés pour non-respect des formalités du détachement sur les 18 derniers mois. Trente-trois chantiers ont été suspendus ou arrêtés par les préfets en 2016 conformément à ce que la loi leur permet désormais de faire" a notamment déclaré Bernard Cazeneuve, mercredi.
Cette carte professionnelle du BTP entrera officiellement en vigueur au mois de février prochain.
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