JavaScript is required

Le pape François à la rencontre des catholiques du Japon et des victimes du nucléaire

Un article rédigé par Pauline de Torsiac - RCF,  - Modifié le 28 juin 2021
Le dossier de la rédactionLe pape François à la rencontre des catholiques du Japon et des victimes du nucléaire
Le pape François est en Asie pour son trente-deuxième voyage apostolique. Après la Thaïlande, le pape est attendu demain au Japon, un pays où les catholiques sont une petite minorité.
podcast image par défaut

0,5% de catholiques au Japon

Au Japon, on recense 450.000 catholiques sur 126 millions d’habitants. C’est à peine 0,5% de la population. Les premiers missionnaires catholiques sont arrivés au pays du Soleil Levant au XVIème siècle. Le pays a connu plusieurs vagues de persécutions et s’est entièrement fermé à l’étranger jusqu’à 1853.

Dans ce pays bouddhiste et shintoïste, ultra-sécularisé, marqué par un fort consumérisme et un taux de suicide particulièrement élevé, les catholiques japonais attendent beaucoup de la visite du pape François. Mais ces attentes pourraient être douchées par une organisation millimétrée de l’évènement. Les autorités japonaises tout comme l’épiscopat ont prévu de bien cadrer, contrôler cette visite du pape quitte à aller à l’encontre des propres intentions du Saint Père qui vous le savez aime bien aller sur le terrain au contact de la population.
 

Une position anti-nucléaire

Et si le pape François n’aura pas de latitude pour aller sur le terrain, cette visite au Japon sera sous le signe de la protection de la personne humaine et de l’environnement. Le pape rencontrera les victimes du séisme et du tsunami de 2011, une catastrophe naturelle amplifiée par l’accident nucléaire de Fukushima. Le discours du pape, lundi matin, aux victimes des "trois désastres" sera ici écouté avec une grande attention, comme ce qu’il pourrait dire d’ailleurs sur la peine de mort qui bénéficie d’un large consensus dans le pays.

Le temps fort de ce voyage se déroulera dimanche, à Nagasaki et Hiroshima, les deux villes martyres de la Seconde Guerre Mondiale où furent larguées en 1945, deux bombes atomiques. Un lieu particulièrement symbolique puisqu'Hiroshima et Nagasaki sont les deux seuls lieux où l’arme nucléaire a été employée. Le pape prononcera dimanche à Nagasaki un message sur les armes nucléaires avant de se rendre à Hiroshima pour une rencontre interreligieuse pour la paix. Une  déclaration scrutée de près au Japon mais aussi dans le monde entier.
 

Défendre la paix avec les dents

En septembre dernier à l’ONU, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, avait réaffirmé la position du Vatican en faveur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires. "Le Saint-Père ne manquera pas de lancer un appel aussi vigoureux que possible" en faveur de l’élimination totale des armes nucléaires. Il faut dire qu’en 2017, la signature et la ratification de ce traité par le Saint-Siège avaient bousculé les chancelleries occidentales, notamment à Paris et Londres où l’on défend un désarmement progressif dans le cadre du Traité de non-prolifération. 

Protéger la vie, c’est aussi promouvoir la paix. C’est donc le thème de cette visite du pape François au Japon 38 ans après celle de Jean Paul II et 74 ans après les bombardements de Nagasaki et Hiroshima, les bombes atomiques américaines qui firent respectivement 74.000 morts et 140.000 morts sur le coup et dans les mois suivants. "Le Japon est conscient de la souffrance causée par la guerre", a déclaré le pape dans un message vidéo adressé aux Japonais. Il a appelé au "respect mutuel" qui "conduit à une paix sûre" qu'il faut défendre "avec les dents". 

Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le dossier de la rédaction
Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.