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Le projet ferroviaire BreizhGo Express Sud sur les rails

Un article rédigé par Ronan Le Coz - RCF Bretagne, le 9 décembre 2024 - Modifié le 10 décembre 2024

Un accord vient d’être signé, vendredi 6 décembre, entre la Région et les intercommunalités du sud de la Bretagne, de Quimper à Vannes, pour acheter trois nouveaux trains TER et augmenter l’offre quotidienne.

Le partenariat pour lancer le BreizhGo Express Sud a été signé à Quimper, vendredi 6 décembre - © Ronan Le CozLe partenariat pour lancer le BreizhGo Express Sud a été signé à Quimper, vendredi 6 décembre - © Ronan Le Coz

Le début de cette offre élargie de trains express régionaux est prévu pour la rentrée 2025, avec 17 trains en plus. À horizon 2026, ce seront 21 passages de trains supplémentaires qui seront proposés sur cette ligne ! "Malgré les 400 millions d'euros par an que nous mettons sur les transports, nous étions au bout de nos capacités. Il y avait deux solutions : soit hurler et faire des pétitions tous ensemble pour dire que nous n'avons pas de sous et que nous voulons faire plus, soit s'organiser. Nous avons choisi de nous organiser avec une contribution de 70 % par la région et 30 % par les collectivités intercommunales. Et ainsi, on a été en capacité d'acheter trois trains et de faire en sorte de les faire rouler à partir de septembre prochain", explique Loïg Chesnais-Girard, le président de Région.

Concrètement, dès septembre 2025, les 17 circulations supplémentaires de trains représenteront, du lundi au vendredi, 85 nouvelles circulations par semaine, en plus des 42 TER qui transitent déjà chaque jour sur cet axe Quimper-Vannes. Une montée en puissance qui ne concernera pas que les agglomérations de la ligne, mais aussi des villes comme Brandérion, Landévant, Bannalec, Gestel, Landaul ou Rosporden...

"Comme une ligne urbaine"

"C'est un bassin de vie", insiste encore Loïg Chesnais-Girard. "On peut habiter à Lorient et travailler à Quimperlé, on peut habiter à Quimper et avoir de la famille à Auray... Cette ligne est une ligne du quotidien. Plus on ajoute des trains et plus ça devient une ligne qui intègre notre vie, comme une ligne urbaine, et c'est cela aussi qui a motivé les collègues. L'infrastructure ferroviaire est là depuis près de 200 ans : c'était la solution la plus logique, la plus cohérente, et qui répond à l'aspiration de celles et ceux qui vivent en Bretagne." Depuis 2019, la fréquentation des trains TER, sur l'ensemble de la Bretagne, a déjà augmenté de 46%, selon la collectivité.

Une première en France

Ce partenariat représente la première expérimentation de ce genre en France, avec un cofinancement entre les collectivités et la Région Bretagne. Ce que souligne Sébastien Miossec, président de Quimperlé Communauté et président délégué d'Intercommunalités de France : "On est précurseurs en France sur le fait que des intercommunalités viennent financer l'achat par la région de rame TER et financer ce saut d'offres auprès de la SNCF. C'est particulièrement original d'autant plus qu'on est six autour de la table, de couleurs politiques différentes, de bassin de vie différents... On n'était pas là pour construire un désaccord par principe, on était là pour trouver une solution. Cela a été inspirant pour la Bretagne nord, et on espère maintenant que ça puisse s'inspirer aussi des régions et des intercommunalités ailleurs en France."

Des discussions sont déjà en cours avec les agglomérations du nord de la Bretagne, pour créer un BreizhGo Express Nord, et également dans la métropole de Rennes pour densifier les trains en étoile. L'ambition de la Région est de doubler l'offre de TER à horizon 2040.

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