"On ne peut pas la discréditer complètement dans le sens où elle est organisée par l’autorité électorale nationale. Elle va être sous observation internationale avec des observateurs africains car L’Union européenne, les Etats-Unis et les Nations-Unies ont refusé d’y participer. La difficulté de cette élection ce ne sont pas les conditions pratiques, mais c’est surtout le fait que les conditions politiques dans lesquelles elle s’organise sont compliquées car une partie de l’opposition ne donne aucune légitimité à ce scrutin" explique Christophe Ventura, chercheur à l’Iris et spécialiste de l’Amérique latine.
"Sur le papier oui. Aujourd’hui les projections de vote mettent Maduro en tête mais avec des possibilités de surprises. La grande inconnue dans ce vote vénézuélien, c’est l’abstention. Est-ce que les électeurs vont suivre les consignes du parti de l’opposition, ou bien vont-ils aller voter pour le candidat Henri Falcon ?" ajoute ce spécialiste.
"Sa candidature est plus large. Elle s’inscrit dans la montée des courants évangéliques dans la politique latino-américaine. Ce n’est pas un phénomène strictement vénézuélien. Au Venezuela, cela illustre l’espace gagné par ces Eglises dans la vie sociale et politique latino-américaine. Un mouvement qui profite de la défiance vis-à-vis des partis politiques en place" conclut Christophe Ventura.
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