Ce mercredi, aux portes du café de Paris à Crest, l’équipe RCF en partenariat avec le Crestois a mené le débat entre les candidates qualifiées pour le deuxième tour. Marie Pochon, candidate Nupes et Célia de Lavergne, députée sortante de LREM ont chacune défendu leurs idées.
Plusieurs thématiques abordées au cours de ce débat, à commencer par la présence du loup dans la Drôme. La réintroduction de l'espèce était nécessaire dans la région mais il engendre des troubles. Les élevages sont attaqués et les loups inquiètent les éleveurs locaux. Alors que Célia de Lavergne opterait pour une régulation de leur nombre, Marie Pochon affirme vouloir investir dans plus de moyens de protection des éleveurs, moyens qui devraient être adaptés à chaque territoire, selon-elle.
La deuxième problématique abordée : la question de la vague de chaleur qui sévit. Alors qu'une alerte sécheresse est lancée depuis début avril en Drôme, des restrictions ont été mises en place et contraignent principalement les exploitations agricoles. Le gouvernement a notamment décidé de diminuer de 40 % les prélèvements dans les nappes phréatiques. Marie Pochon défend une vision d'ensemble sur la problématique écologique : "sur la question de la sécheresse, il faut agir à la racine [...], c'est une des conséquences du réchauffement climatique". Pour elle, une solution s'impose, diminuer le taux d'émission de gaz à effet de serre et réagir dès à présent contre le dérèglement de notre planète. Face à cela, Célia de Lavergne défend sa position de candidate de La République En Marche : "c'est parce que je suis dans la majorité présidentielle qu'on peut aujourd'hui plus facilement bouger les lignes au niveau national et faire financer nos projets, par exemple les retenues collinaires".
Concernant la question du nucléaire, les deux candidates suivent respectivement la conduite de leur partie. Pour Célia de Lavergne, la France doit continuer à développer le nucléaire en attendant de trouver de nouvelles solutions. Face au vieillissement des centrales, notamment celle du Tricastin, elle se positionne en faveur d'un nouvel EPR, contrairement à Marie Pochon qui y est formellement opposée. Partisanes du développement des énergies renouvelables, elles ne s'accordent pourtant pas sur les mêmes priorités. Célia de Lavergne est favorable à l'éolien offshore, alors que Marie Pochon ne semble pas très enthousiaste à l'idée d'implanter des éoliennes "tombées du ciel, sans concertation" sur le territoire drômois.
La troisième circonscription de la Drôme est très vaste, des services ferment et les habitants se sentent abandonnés. Célia de Lavergne, après avoir créé les Maisons France services, promet de redonner un visage humain aux services publics, surtout dans les zones rurales délaissées. Son objectif : donner plus de moyens aux Maisons France services qui fonctionnent d'après elle : "5 000 personnes y vont avec plus de 90 % de satisfaction". Marie Pochon dénonce quant à elle la délocalisation des services publics dans les grandes villes du département. Elle souhaite donc mettre en place un projet pour adapter l'offre de services publics aux territoires ruraux, et ce, par le biais d'une convention nationale.
La dernière thématique abordée au cours de ce débat, c'était la question de la santé sur le territoire. Depuis 2018, la maternité de Die a fermé ses portes, le projet de création du nouvel hôpital traîne. Suite à des mouvements de protestation et un réel sentiment d'abandon ressenti par les femmes enceintes, les deux candidates souhaitent reconstruire un service de maternité. Elles affirment également vouloir réimplanter des services hospitaliers de proximité. Marie Pochon veut notamment installer des centres de santé pluridisciplinaire et créer des coopérations d'aide entre différents professionnels. La candidate de LREM, Célia de Lavergne, donne quant à elle un budget pour les cinq hôpitaux de proximité : 26 millions d'euros seront déboursés en leur faveur.
Des questions qui ont chacune suscitées le débat entre Marie Pochon, candidate de l'alliance NUPES, et Célia de Lavergne, représentante de la majorité présidentielle en Marche pour ces élections législatives. Les deux candidates ont également insisté sur le taux d'abstention de 42 % dans leur circonscription et sur leur volonté de le diminuer au prochain tour.
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