Le 9 juin dernier, la dissolution de l'Assemblée nationale a surpris tout le monde. Les députés d’abord, mais aussi les mairies et les imprimeries. Ces dernières doivent être prêtes pour les deux tours des législatives anticipées, les 30 juin et 7 juillet prochains. Dans la Loire, la course contre la montre s'organise.
Elles avaient probablement imaginé un début d’été plus calme. Le 9 juin, les mairies et les imprimeries ont appris la nouvelle comme tout le monde, de la bouche du chef de l’État, Emmanuel Macron : “J'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir l'Assemblée”. Qui dit dissolution, dit élections législatives anticipées. C’est ici que le casse-tête commence pour les communes. Entre annulations de dernière minute, organisation des bureaux de vote et manque d’assesseurs : les mairies se heurtent à plusieurs difficultés. Même problème pour les imprimeries pour qui il semble impossible de fournir tous les tracts dans les temps.
“On est un petit peu tombé des nues comme tout le monde le dimanche soir”, concède Jean-Baptiste Chossy, le maire délégué à l'État Civil à Saint-Just-Saint-Rambert. La commune compte 12 bureaux de vote répartis sur deux salles : la salle de l’Embarcadère et la salle de la Bonbonnière. “On a des réservations de salle qui sont faites depuis plus d’un an”, explique-t-il, “il a fallu décaler un gala de danse soit plus de 400 réservations.” C’est bien connu : la fin d’année est la période idéale pour les fêtes d’école, les stages sportifs, mais aussi les mariages. Sur ce point-là, Jean-Baptiste Chossy se réjouit puisqu’avant le Covid, les bureaux de vote étaient installés dans la salle des mariages: "Heureusement que cela a changé, je ne voulais pas être l’élu qui allait annoncer aux mariés qu’on allait annuler.”
Autre problème : le manque d’assesseurs. À Saint-Just-Saint-Rambert, il faut trouver 70 assesseurs par tour. “Sur le week-end du 30 juin, on n'a pas trop de problèmes, mais par contre, sur celui du 7 juillet, c’est le premier week-end des chassés croisés, des grandes vacances”, s’inquiète le maire délégué. Le délai est trop court pour s’organiser. “On a eu 100 demandes d’inscriptions sur les listes électorales qu’on n'a pas pu intégrer”, conclut-il.
A Saint-Étienne, on ne trouve que deux imprimeries, dont l’imprimerie Rizzi. Là aussi, la nouvelle des élections anticipées a été mal digérée : “les délais sont totalement irréalisables”, tranche Jean-Claude Rizzi, le gérant. “On peut prendre un candidat, mais ce sera tout”, et c’est chose faite, puisqu'il confie qu’un candidat d’une petite agglomération a déjà fait appel à leurs services. D’autant plus que le délai de livraison est imposé pour les professions de foi et les bulletins de vote. Imposé, comme le grammage de 70 grammes, mais “il n’y en a déjà plus”, admet Jean-Claude Rizzi.
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