Le président national des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean, 26 ans, a été investi par la majorité présidentielle dans la 9e circonscription du Rhône, comprenant une partie du Beaujolais. Jeudi 2 juin, le candidat a reçu le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti le temps d’une après-midi pour un déplacement de campagne et une réunion publique à Villefranche-sur-Saône.
Entouré d’une centaine de sympathisants, Ambroise Méjean a dévoilé un certain nombre de mesures qu’il soutiendra en cas d’élection à l’Assemblée nationale. Parmi ses priorités figurent les questions de pouvoir d’achat, d’éducation, de sécurité et d’environnement. « La transition écologique se retrouve dans chacune de nos politiques publiques », assure-t-il mettant en avant certaines promesses de campagne d’Emmanuel Macron : rénovation énergétique de 700 000 logements, construction de 6 centrales nucléaires, soutien aux énergies vertes, ou encore mise à disposition de voitures électriques de filière française pour moins de 100 euros par mois.
Côté éducation, Ambroise Méjean entend défendre « avec sincérité et conviction » la réforme de l’orientation dès la classe de cinquième, ainsi que la multiplication et l’accessibilité des aides à l’apprentissage. Concernant les jeunes, la gratuité du permis de conduire pour les engagés du Service National Universel (SNU) est souhaitée. Une proposition qui vise à convaincre les 48 % de 18 à 24 ans qui renoncent à passer le permis pour des « raisons budgétaires ».
Appuyé par le garde des Sceaux qui promet de son côté l’accélération des procédures judiciaires grâce au recrutement de 8 500 magistrats, Ambroise Méjean a en outre rappelé « la nécessité de renforcer la présence des forces de l’ordre sur la voie publique ». Un engagement qui se traduirait par le déploiement de « 200 nouvelles brigades de gendarmeries en zone rurale ».
À 26 ans, Ambroise Méjean se dit ainsi prêt à faire entendre la voix des habitants de sa circonscription à l’échelle nationale, et plus précisément, selon sa formule, « d’être à l’écoute du terrain afin de porter la voix du territoire à Paris ».
Parachuté dans le Beaujolais, ce natif d’Ardèche affrontera notamment le candidat de droite Alexandre Portier, adjoint à la mairie de Villefranche-sur-Saône et qui brigue la succession de Bernard Perrut, député sortant Les Républicains, élu sans interruption à l’Assemblée nationale depuis 1997. L’ancien maire de Villefranche-sur-Saône, élu conseiller régional en 2021, ne s’éloigne pas trop car il se présente comme suppléant d’Alexandre Portier ! Dans cette terre qui vote traditionnellement à droite, Ambroise Méjean se montre confiant, refusant « de croire que les électeurs voteront pour un programme qui a fait moins de 5 % » aux dernières élections, référence au score de Valérie Pécresse au premier tour de l’élection présidentielle. D’autant qu’Emmanuel Macron est arrivé largement en tête lors du second tour à Villefranche-sur-Saône avec 62.79 % des voix.
À gauche, Mylène Dune, la candidate insoumise de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES), ne semble pas effrayer davantage le jeune candidat de la majorité présidentielle. « La candidate de la NUPES a fait elle-même état de ses dérives » - en référence à une photo de guillotine partagée quelques jours plus tôt sur les réseaux sociaux - « je ne ferai aucune remarque sur les propos de ses soutiens qui relèvent davantage de l’appel au meurtre que du commentaire politique » selon lui.
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