Angoisse de la foule, stress lié au retour au travail, craintes à l’idée de devoir prendre le bus, le métro, peur de sortir de chez soi, de mettre ses enfants à l’école, d’être contaminé par le virus. Le déconfinement met en lumière les nombreux traumatismes nés de la crise sanitaire que nous traversons.
Christian Clot est le vice-président de la Société des explorateurs français. Ce franco-suisse affronte depuis 20 ans des situations extrêmes. Et ce qui le passionne c’est justement la capacité de l’homme à s’adapter. Il a d’ailleurs créé en 2015 l’institut d’adaptation humaine. Un groupe de recherche et d’action spécialisé dans l’étude des capacités humaines d’adaptation face aux situations de changements et de crises.
L’explorateur effectue aussi régulièrement des expéditions en solitaire pour éprouver ses propres capacités d’adaptation. Du désert iranien à la Sibérie en passant par la Patagonie, l’Amazonie, Christian Clot a bravé les tempêtes, le froid et les chaleurs extrêmes. Et s’il a expérimenté le confinement en milieu hostile, celui que nous venons de vivre dans nos habitations est paradoxalement plus compliqué à gérer d'après lui.
Pour comprendre les états d’âmes des Français, leurs traumatismes et leurs inquiétudes, une étude est actuellement en cours. Dirigée par Christian Clot, l'étude COVADAPT est menée actuellement sur un panel de 10.000 personnes. Il s’agit d'étudier les impacts sociaux, psychologiques et cognitifs du confinement mais aussi d'observer comment les Français s'adaptent et gèrent la situation.
Le confinement bouscule les certitudes, crée des fêlures, des traumatismes et oblige d’une certaine manière chacun d’entre nous à redresser la barre et à s’adapter. Comment faire pour dépasser les blocages liés à ces deux mois de confinement ? Pour Christian Clot, il convient de prendre soin de son cerveau, de se mettre en condition pour construire l’avenir et avancer. La question est selon lui de trouver comment nous allons tous, devenir des explorateurs de ce monde en mutation.
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