En Belgique, les fidèles ne peuvent désormais pas être plus de 100 pour les célébrations en intérieur, et 200 en extérieur : conséquence des nouvelles mesures prises, lundi 27 juillet, par le Conseil national de sécurité belge, pour faire face à la recrudescence de la Covid-19. « Il y a déjà moins de monde au mois d’août avec les vacances, mais avec l’épidémie, nous sommes dans des conditions plus difficiles », regrette le père Tommy Scholtes, porte-parole de la conférence épiscopale belge.
Mercredi 8 juin, les messes ont pu reprendre en présentiel, avec cette limite de 100 personnes par église, en respectant les conditions sanitaires : port du masque, lavage de main, distanciation sociale d’un mètre cinquante entre les personnes. Les églises espéraient un assouplissement de ces mesures, mais c’est le contraire qui s’est produit. Alors pour faire face aux nouvelles restrictions, « beaucoup d’églises ont essayé d’organiser des célébrations à l’extérieur », d’après le père Scholtes, pour pouvoir accueillir le double de fidèles par rapport à l’intérieur. Les paroisses ont également ajouté une messe supplémentaire le dimanche.
Plus largement, les églises belges essaient de faire en sorte que les fidèles se sentent en sécurité : « Lors des chants de cantiques, on demande à ne pas chanter trop fort pour éviter de propager des postillons, illustre le porte-parole des évêques de Belgique. Et puis, lorsque des personnes reviennent de vacances, elles doivent remplir un document expliquant où elles ont été et comment s’est déroulé leur séjour ».
Malgré tout, ces dispositifs n’empêchent pas un climat d’incertitude qui peut avoir des conséquences sur les relations sociales. « On n’a pas revu des personnes depuis trois mois, déplore le père Tommy Scholtes. Les gens ont peur, les personnes âgées ont peur ou font peur, même les enfants inquiètent. » Une distanciation sociale qui inquiète le porte-parole de la conférence épiscopale belge car, selon lui, « la vie de la communauté, le service de solidarité passent par une mise en présence des uns et des autres ».
Malgré tout, de nouveaux systèmes ont été mis en place pour garder le contact avec les fidèles : célébration des messes en ligne, création de newsletters, accompagnement à distance, etc. Mais ces alternatives « ne peuvent pas tout remplacer », rappelle le père Scholtes. Ces nouveaux moyens de communication pourraient tout de même tendre à se pérenniser, d’après le porte-parole : « Ce sont des idées géniales », reconnaît-il.
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