Les Forts de l'Esseillon, un pan d’histoire portée à bout de bras par les bénévoles !
Véritable barrière architecturale, les cinq Forts de l’Esseillon construits en Maurienne au XIXe siècle, nous conte une histoire : celle des tensions entre le Royaume de Piémont Sardaigne et la France. Dès 1860, la Savoie est rattachée à la France et ces forteresses sont désertées : aujourd’hui, ce sont les équipes bénévoles qui se battent pour les maintenir debout.
Le fort Victor-Emmanuel, en Maurienne - © Les Forts de l'EsseillonTémoins de l’histoire passée du territoire
C’est dans les années 1820 que le Royaume de Piémont Sardaigne, inquiet face à une potentielle invasion française, construit les Forts de l’Esseillon (“échelle” en piémontais).
“Il y a cinq forts, qui portent les prénoms des membres de la famille royale de l’époque : Victor-Emmanuel, Marie-Thérèse, Charles-félix, Marie-Christine et Charles-Albert” raconte Gladys Walter, membre de l'association “Les Forts de l’Esseillon” qui lutte pour la sauvegarde de ces imposantes bâtisses.
Bien qu’elles n’aient jamais servi, puisque la Savoie deviendra française en 1860, elles racontent un pan de l’histoire passée de nos territoires et sont devenues patrimoine national. Trois d’entre elles sont restaurées et accueillent aujourd'hui du public.
Des chantiers bénévoles, chaque été depuis 25 ans
Mais entretenir de tels forts est un challenge de taille et ce sont les bénévoles qui se retroussent les manches chaque été pour protéger ces sites. “L’idée, c’est de restaurer et de faire en sorte que le fort puisse rester visitable” explique Gladys Walter qui, avec son association, œuvre depuis plus de 20 ans à l’entretien du fort Victor-Emmanuel. “Chaque année, on va se concentrer sur une partie du fort : on va faire des travaux de débroussaillage, nettoyer les murs, vider les citernes, faire de la maçonnerie”. Un travail qui mobilise, une centaine de bénévoles venus du monde entier.
Pour financer l’achat des matériaux, mais aussi l'accueil et la restauration de ces petites mains, l’association a lancé une cagnotte en ligne sur le site helloasso, 10 000 € sont nécessaires.
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