Les imprimeurs sous l'eau pour la campagne des législatives

Un article rédigé par Océane Théard - RCF Bretagne, le 21 juin 2024 - Modifié le 21 juin 2024

Une annonce de lancement d'élections législatives anticipées qui a aussi pris de court les imprimeurs. Tracts, affiches, bulletins de vote, les rotatives n'en finissent plus de tourner. Témoignage d'un responsable commercial d'une imprimerie quimpéroise.

L'imprimerie du Commerce, installée depuis 1894 à Quimper. (Site Internet Imprimerie du Commerce)L'imprimerie du Commerce, installée depuis 1894 à Quimper. (Site Internet Imprimerie du Commerce)

Une course contre la montre qui a démarré le 9 juin au soir. Emmanuel Macron annonçait la dissolution de l'Assemblée Nationale et dans la foulée la tenue de nouvelles élections législatives... Et c'est un tunnel de travail qui a commencé pour David Jestin et la dizaine de salariés de l'imprimerie du commerce de Quimper. "On a été pris de court. Dès le lundi, j'ai appelé les candidats avec qui je travaille pour leur dire qu'on avait du papier, qu'il fallait aller vite. On avait des délais très courts imposés par la préfecture (...) C'était du n'importe quoi !" s'exclame David Jestin.

"Cela fait au total 1 798 048 documents imprimés. (...) C'est un truc de fou. Ça fait 17 ans que je suis dans le métier j'ai jamais vécu ça.", souffle-t-il.

Mettre les bouchées doubles

En effet tous les documents officiels de campagne devaient être remis en préfecture au plus tard le mardi 18 juin à 18h.  Pas le choix, les équipes ont dû mettre les bouchées doubles. "On a dû travailler le samedi et le dimanche", précise David Jestin. Pour six candidats il a fallu imprimer bulletins de vote, professions de fois et affiches, et seulement les affiches pour deux autres candidats, "tout cela en 96 h." David Jestin feuillette ses carnets de commande, "Cela fait au total 1 798 048 documents imprimés. (...) C'est un truc de fou. Ça fait 17 ans que je suis dans le métier j'ai jamais vécu ça" souffle-t-il.

...Et ce n'est pas fini !

Derrière lui on entend la sonnerie du téléphone retentir. "On est dans le jus", s'excuse le responsable commercial, avant de raccrocher. Car le travail n'est pas terminé, reste encore à imprimer les flyers et tracts qui seront distribués sur les marchés, dans les rues ainsi que certaines affiches des candidats.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don