Tous les fans de jeux vidéo guettent avec impatience les nouveautés qui seront dévoilées progressivement au cours de l’E3 qui débute mardi à Los Angeles, aux Etats-Unis. Il s’agit du plus grand salon au monde, dédié aux loisirs vidéoludiques. Un événement qui intéresse pas moins de 2,5 milliards de gamers sur terre. Pour capter leur attention, les éditeurs de jeux doivent rivaliser d’ingéniosité et de créativité pour les pousser à jouer toujours plus, avec parfois le risque de devenir accro.
Qui sont les joueurs de jeux vidéo aujourd’hui ?
"Maintenant, les jeux vidéo intéressent aussi Monsieur et Madame Toutlemonde. On a bien sûr une grand proportion de joueurs qui sont plutôt jeunes, des adolescents et des jeunes adultes, mais c’est une pratique qui déborde largement sur la vie adulte, et l’on trouve même des seniors qui jouent aux jeux vidéo" explique âYann Leroux, docteur en psychologie et spécialiste des jeux vidéo.
"Les jeux vidéo se sont diversifiés. Les jeux vidéo des années 60 sont très différents des jeux vidéo d’aujourd’hui. Ils sont devenus plus simples, plus funs. Il y en a pour tous les goûts. Si vous aimez les histoires, vous aurez des jeux vidéo qui vous immergent dans des récits très complexes, si vous aimez l’action, vous aurez des jeux vidéo orientés vers l’action etc. Tout le monde y trouve son bonheur" ajoute Yann Leroux.
"C’est la même chose qui pousse un lecteur à revenir encore et encore devant l’Iliade ou devant Proust. C’est le plaisir que l’on peut y trouver. Les plaisirs sont diversifiés. Dans un jeu vidéo, vous pouvez rencontrer de grands symboles de l’humanité, vous avez le plaisir des interactions etc… Ce sont ces différents plaisirs qui expliquent l’addiction aux jeux vidéo" lance ce spécialiste.
"Je regrette vraiment la position de l’OMS. Chez les psychothérapeutes comme chez les chercheurs, il n’y a pas de consensus sur l’existence d’une addiction aux jeux vidéo. La définition donnée par l’OMS est tellement vague qu’elle ne rend service à personne" conclut Yann Leroux.
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