JavaScript is required

Les migrants au coeur d'un bras de fer entre la France et l'Angleterre

Un article rédigé par Vincent Destival - RCF,  - Modifié le 16 septembre 2021

Un bras de fer vient de s’engager entre la France et l’Angleterre. Le ministre de l’intérieur britannique vient d’annoncer son intention de refouler les petits bateaux dans lesquels les personnes exilées traversent la Manche et de couper les financements versés à la France si les traversées persistent.

Vincent Destival - Secours catholiqueVincent Destival - Secours catholique

L'Angleterre paie la France pour refouler les migrants

Pour comprendre les enjeux, il faut savoir que les Britanniques paient la France pour qu’elle empêche les migrants de traverser la Manche : pour cela, ils se sont engagés à nous verser 63 millions d’euros. Avec cet argent, la France n’a cessé depuis 20 ans de renforcer la frontière. Des moyens humains et technologiques énormes sont mobilisés : plus de 1.000 personnes des forces de l’ordre, des détecteurs de chaleur humaine ou de battements de cœur, des caméras. A Calais, ce sont 65 km de grillages haute sécurité et de barbelés qui ont été érigés.

Et pour éviter que ces migrants ne s’installent en France à proximité du littoral en attendant de pouvoir traverser, leur quotidien à Calais ou ailleurs est fait d’expulsions, de confiscation d’effets personnels, de difficultés d’accès à la nourriture et à l’eau.

La volonté de traverser l'emporte sur les risques

Les Britanniques trouvent toujours que le nombre d’exilés qui rejoignent leur territoire est trop important. Et comme il est de plus en plus difficile de traverser en train ou en camion, les migrants tentent leur chance, et risquent leur vie, à bord de canots pneumatiques ou de barques ; ils le font au milieu des cargos : un toutes les 10 minutes. 

Depuis le début de l’année, 13.000 migrants ont pu rejoindre le Royaume-Uni par la mer. Mais chaque année, une trentaine d’entre eux perd la vie en tentant cette aventure. Tous les contrôles n’y changent rien : la volonté de faire la traversée l’emporte sur les risques.

Et s’ils souhaitent rejoindre l’Angleterre, c’est bien souvent comme Ali, exilé soudanais, parce qu’ils n’ont aucune perspective de régularisation en France. Il serait temps de regarder la réalité en face.

Pour conclure, je voudrais reprendre une belle phrase du courrier du ministre français de l’Intérieur à son homologue britannique. Voilà ce qu’il dit : "En mer, la sauvegarde de la vie humaine prime sur des considérations de nationalité, de statut et de politique migratoire".

Alors, si on essayait aussi sur terre ! Si sur terre aussi, la vie de nos frères et sœurs en humanité primait sur toute autre considération !

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.