L'événement de la semaine, c'est bien évidemment le résultat du premier tour de la primaire à gauche. Benoît Hamon est sorti vainqueur, haut la main, suivi de Manuel Valls. Les deux hommes se sont affrontés jeudi dernier dans un débat télévisé courtois, mais qui a pu permettre de bien marquer leurs différences. Ils sont engagés dans la dernière ligne droite avant le vote de dimanche, pour le second tour. Une primaire entachée d'irrégularités, malgré tout.
Le second tour de la primaire de la belle alliance populaire, fait surtout office de choc entre deux gauches désormais irréconciliables sur le plan des idées. "Le candidat de la feuille d'impôt contre le candidat de la feuille de salaire". Les expression imagées n'ont pas manqué cette semaine pour décrire l'opposition qui existe entre Manuel Valls et Benoît Hamon. On fait le point avec Soazig Quéméner, rédactrice en chef politique à Marianne et Nicolas Prissette, chroniqueur matinal sur LCI.
Depuis plusieurs mois, les religions sont au coeur de l'actualité, mais également au coeur des préoccupations des Français. L'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, les affaires de pédophilie révélées dans l'Eglise, le burkini, l'islam radical. Les sujets mettant en scène les confessions religieuses ne manquent pas. C'était d'ailleurs le thème des 21ème Journées François de Sales, organisées à Annecy, cette semaine. Des rencontres à l'intention des professionnels et observateurs des médias, organisées par la fédération des médias catholiques.
Des religions qui suscitent de nombreuses questions et réinterrogent aussi la manière dont nous vivons la laïcité dans notre société. Un contexte qui bouscule les médias confessionnels et particulièrement les médias chrétiens, qui doivent relever de nombreux défis pour accompagner les lecteurs, les auditeurs, ou les téléspectateurs face à cette actualité souvent tragique.
Il y a tout juste un an, éclatait au sein de l'Eglise catholique française ce qu'on appellera l'affaire Bernard Preynat, du nom du prêtre qui a sexuellement agressé des dizaines de scouts de Sainte-Foy-lès-Lyon, dans le Rhône, dans les années 1970 et 1980. Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, fut alors visé par des plaintes pour non-dénonciation classées sans suite l'été dernier.
Un an plus tard, la Conférence des évêques de France publie les premières statistiques depuis six ans sur la pédophilie dans ses rangs. Selon la CEF, il y aurait actuellement neuf prêtres, diacres ou religieux emprisonnés pour des violences sexuelles sur des mineurs, tandis que 37 seraient sortis de prison après l’exécution de leur peine. Et pour la première fois, un recensement des victimes qui se sont manifestées auprès des institutions ecclésiales a été établi : elles seraient au nombre de 222. On en parle avec Vincent Neymon, porte-parole de la Conférence des Evêques de France.
Le 26 juillet dernier, au matin, deux hommes âgés de 19 ans ont pris en otage six personnes dans une église catholique à Saint-Etienne-du-Rouvray près de Rouen. Avant d'être abattus par les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention, les deux terroristes ont égorgé le prêtre Jacques Hamel. L'attaque, revendiquée par Daech, est intervenue douze jours après l'attentat au camion à Nice sur la promenade des Anglais.
Le pape François a décidé de raccourcir le délai avant l'ouverture d'un procès en béatification du père Jacques Hamel. Il s'agit d'une très rare exception aux règles du Vatican, qui exigent un délai de cinq ans entre la mort et l'ouverture du procès. La probable reconnaissance de son martyr le dispenserait d'obtenir un miracle pour être reconnu bienheureux. Il lui en faudrait cependant un pour être éventuellement déclaré saint par la suite.
Un événement qui a laissé des traces dans le diocèse de Rouen. On en parle avec Eric de la Bourdonnaye, directeur de la communication du diocèse.
Après Saint-Étienne-du-Rouvray, après Nice, après les différents attentats qui ont endeuillé la France en 2016, les questions du terrorisme et de l’islamisme radical ont été largement présentes au cœur de l'actualité. Avec parfois la tentation, au nom de cette lutte contre l'islamisme radical de faire l'amalgame avec toutes les religions. Une dérive contre laquelle ont alerté les autorités religieuses lors des traditionnels vœux avec François Hollande. On en parle avec Farid Abdelkrim, un ancien membre des Frères musulmans auteur de deux ouvrages "pourquoi j'ai cessé d'être islamiste" et "l'islam sera français ou ne sera pas", publiés aux éditions Les points sur les i.
Né en 1967 à Nantes, Farid Abdelkrim est un élève plutôt brillant jusqu'à ce qu'il tombe dans l’engrenage de la délinquance, avant de rencontrer l’islam, puis l’islamisme des Frères musulmans. Il devient président des Jeunes musulmans de France, mais finit par tout plaquer.
Mgr Federico Lombardi, qui a été le directeur du Bureau de presse du Vatican de 2006 à 2016, était présent à Annecy pour les Journées François de Sales. Il a accordé un entretien inédit à Florence Gault, où il témoigne notamment de ce qu'il a vécu auprès des papes Benoit XVI et François.
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