Samedi dernier, quatre jeunes femmes ont perdu la vie dans un accident sur l'A47. Ce terrible drame questionne les comportements adoptés sur les routes ligériennes. Gaspard Michardière est le président régional de l'association Prévention routière. Il se veut rassurant sur le cas de la Loire en matière d'accidents...
Le 1er février, la Sécurité routière a dévoilé son bilan de 2023. L’an dernier, 3 170 personnes sont décédées sur les routes de France. C’est 3 % de moins qu’en 2022. Cette baisse se constate au niveau local comme au niveau national. “Dans l’ensemble, la Loire est plutôt épargnée par rapport au reste des départements”, explique Gaspard Michardière, le président Auvergne-Rhône-Alpes de l’association Prévention Routière. Entre novembre 2022 et novembre 2023, on comptabilise 25 % moins de décès sur les routes dans la Loire. Pour l’instant, les chiffres ne sont pas consolidés dans la Loire. Cette baisse de l’accidentalité est une bonne nouvelle, mais “ça reste toutefois relativement inquiétant par rapport aux objectifs que s’est donné la France de réduire de moitié d’ici 2030 le nombre de blessés et de tués sur nos routes.” Pour rentrer dans les clous, il faudrait une baisse de 7 % par an, de manière constante.
Au mois de janvier, sur les routes, deux grands changements sont entrés en vigueur : la possibilité de passer le permis à 17 ans et la fin de la perte de points pour les excès de vitesse inférieurs à 10 km/h. A ce sujet, Gaspard Michardière “comprend l’enjeu mobilité” mais parle d’un inconvénient “puisqu'on fait peser un risque supplémentaire sur une population qui est déjà plus gravement impactée par les questions d'accidentalité en générale.”
Le directeur régional de la Prévention routière ajoute que la plupart des accidents ont lieu “hors agglomération”. Il appelle à redoubler de prudence sur les routes départementales. Particulièrement en cette période hivernale où “la visibilité est moins bonne” et “les conditions de surface sont dégradées.” Gaspard Michardière le rappelle : “Les routes rurales restent les plus accidentogènes dans le département.”
Autre aspect, le président régional de Prévention routière insiste aussi sur les effets délétères des éléments d’assistance à la conduite comme l’ABS ou le régulateur de vitesse. “Il faut que ça reste des éléments d’assistance et non pas de substitution à notre vigilance”, affirme-t-il. Pour lui, les conducteurs s’appuient de plus en plus sur les capacités qu’à le véhicule à réagir par lui-même.
Ce matin, dans une conférence de presse dédiée aux chiffres de la délinquance, le préfet de la Loire a annoncé l'intensification de la prévention routière dans les prochains mois.
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