9 français sur 10 déclarent avoir consommé au moins une fois du bio en 2018 selon le "baromètre de consommation et perception des produits biologiques en France", publié par l'Agence Bio. Le label "biologique" jouit d'une image de nourriture saine et respectueuse de l'environnement mais est-il vraiment garant de fruits et légumes de qualité et de semences naturelles ?
Plusieurs associations tentent de sensibiliser les consommateurs aux bienfaits des semences paysannes. C'est le cas de Kokopelli, créée en 1999 l'association milite pour que la vente de semences libres de droit, reproductibles et favorables à la préservation de la biodiversité des sols soit légale. En effet les semences vendues dans le commerce et les fruits et légumes disponibles à la vente dans les grandes surfaces (Bio ou conventionnelle) sont issues d'un catalogue de variétés encadrées. Ces variétés ne sont des hybrides F1, c'est à dire non "reproductibles", la descendance des plantes n'est pas assurée.
Premier pas vers une évolution : la légalisation de la vente de semences paysannes aux jardiniers amateurs en France en juin 2020. Une petite victoire pour la biodiversité car 90% des semences traditionnelles ne sont plus cultivées.
Kokopelli cherche à sensibiliser l'opinion publique et appelle à "boycotter drastiquement tous les produits issus de la grande distribution. A consommer local, bio, sans hybride F1 et sans chimères génétiques.".
L'engouement grandissant pour les produits bio "inscrit cette agricutlure dans les même schémas productivistes que l'agricutlure conventionnelle" déplore Ananda Guillet qui reconnaît volontiers que le bio est toujours mieux que la conventionnelle bien que cette filière agricole utilise "80 à 90% d'hybrides F1".
Comme une alternative aux grandes surfaces, Les Paniers Marseillais sont implantés depuis déjà 13 ans dans la cité Phocéenne. Ce réseau d'AMAP quelques 1500 adhérents et organisent trente marchés locaux (points de distribution) où l'on peut trouver des fruits et légumes, issus de semences paysannes, cultivés à moins de trente kilomètres de la ville. Les confinements et l'année 2020 mouvementée leur a d'ailleurs permis de toucher de nouveaux publics, des marseillais "consom'acteurs" de plus en plus souviceux de consommer local et plus naturel.
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