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Les sentiers de Logonna-Daoulas toujours meurtris par la tempête Ciaran

Un article rédigé par Océane Théard - RCF Côtes d'Armor, le 17 avril 2024 - Modifié le 18 avril 2024

Les trente kilomètres de sentiers de randonnée à Logonna-Daoulas sont toujours fermés aux randonneurs, six mois après le passage de la tempête Ciaran. Des souches, des arbres menacent de s'effondrer sur le chemin. Une reconstruction lente, coûteuse et parfois très périlleuse. Reportage.

"On a bien ramassé ici [nldr: avec la tempête], certains disaient que c'était Verdun", soupire Yves Guignot."On a bien ramassé ici [nldr: avec la tempête], certains disaient que c'était Verdun", soupire Yves Guignot.

Le bruit blanc des vagues, le chant des oiseaux et au loin le vrombissement des tronçonneuses qui débitent les troncs d'arbres. Ils sont encore bien visibles le long de la route qui mène au sentier de randonnée. "Oui, ça continue", sourit Yves Guignot adjoint à l'environnement à la mairie de Logonna-Daoulas, sa casquette kaki vissée sur la tête. La tempête Ciaran remonte à six mois maintenant. Une demi-année d'écoulée, mais les stigmates sont toujours là.

"Ici, c'était un des secteurs les plus touchés par la tempête, la route était bouchée par les arbres qui était tombés. Des arbres sont aussi tombés sur la maison là-bas. Vous voyez, là, on voit les vestiges d'une cabane, des arbres sont tombés dessus, heureusement les ânes n'étaient pas dedans", se souvient Yves Guignot. "On a bien ramassé oui, les gens disaient "ah ici c'est Verdun", parce que c'était vraiment très ruiné, très abîmé."

 

Entre 500 et 5000 euros de devis

En s'engageant sur le sentier de randonnée, le spectacle est saisissant. Un chemin qui serpente entre les arbres, bordé par la mer. Yves Guignot avance d'un pas rapide. Cela fait presque seize ans qu'il habite la commune, mais bien plus qu'il connaît ces chemins, "depuis 1957" très exactement. "On a trente kilomètres de sentier côtier, un des plus beaux du bord de Rade, mais bon là il est fermé" explique l'élu. Et on comprend vite pourquoi, en avançant de quelques mètres, le regard se pose sur les troncs éventrés, les branches cassées, et les arbres déracinés par le vent. "On a un arbre ici qui est accroché par sa souche en haut de la falaise. Celui-là va être compliqué à traiter parce que l'accès est difficile. Si on le fait descendre il arrive sur l'estran. Faudra l'évacuer par la mer, il n'y a pas d'accès autrement. Donc ça c'est un arbre qui pose problème", explique Yves Guignot.

Certains arbres sont très difficiles l'accès pour les engins, comme cet arbre en bord de falaise.

Un autre, n'est retenu que par quelques branches et menace de s'effondrer sur le sentier. Les évacuer est donc un casse-tête pour la municipalité. Certains arbres tombés se trouvent dans des recoins escarpés, où les engins ne peuvent pas se frayer un chemin. Et cela fait forcément grimper les devis des professionnels de l'élagage. "C'est très variable. C'est pas forcément la taille de l'arbre qui joue. C'est surtout la complexité de son traitement et donc les heures passées et les engins investis dans l'opération. Pour un arbre, ça peut aller de 500 à 5000 euros. Et y'en a pas qu'un!" A cela, il faut rajouter aussi le planning surchargé des élagueurs, sur le pont depuis le passage de la tempête.

Une réouverture du sentier espérée en juin

L'équipe municipale compte, par chance, un élagueur professionnel, mais "une personne ce n'est pas assez", regrette Yves Guignot.

5000 euros ont été débloqués par le département pour aider la commune au déblayage, mais la mairie cherche à débloquer d'autres aides. Avec l'espoir de pouvoir rouvrir le sentier aux randonneurs au mois de juin. Des marcheurs compréhensifs, qui respectent pour la plupart l'interdiction d'accès au chemin de randonnée. "De toute façon ils comprennent vite le problème en regardant autour d'eux", sourit tristement l'adjoint au maire. Mais l'espoir d'ouvrir aux beaux jours est bien là, "ces sentiers c'est tout de même notre carte de visite."

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