Depuis février 2022, l'hôpital de Cholet s'est doté d'un robot. Il transporte médicaments et prises de sang entre les différents services. Objectif : faire gagner du temps aux soignants. Reportage.
Comment la robotique peut-elle améliorer le quotidien des patients et des soignants ? Cette question est au cœur des journées "Santé du futur", qui se tiennent à Nantes les 8 et 9 juin 2022. L’Agence régionale de santé y rassemble médecins, soignants, hôpitaux, Ehpad, chercheurs et industriels.
A Cholet, l’hôpital public a déjà sauté le pas en se dotant d'un robot en février 2022. Vite surnommé "Wall-E" par tout le personnel, il transporte médicaments et prises de sang entre les services de l’hôpital. Objectif : faire gagner du temps aux soignants.
Toute la journée, le robot fait des allers-retours entre la pharmacie, qui est au sous-sol, et le service d’oncologie, qui est au premier étage, pour livrer des poches de chimiothérapie. "Wall-E" roule au pas, à 4 km/h. Connecté au wi-fi, il commande l’ouverture des portes automatiques et appelle l’ascenseur.
« On a cartographié ses circuits, et le robot a des lasers et des capteurs qui empêchent toute collision, explique Eric Lemonnier, responsable logistique de l’hôpital de Cholet. Le robot va slalomer, et sur son chemin il va croiser des patients, des professionnels, des lits, des brancards, etc. Dans ce cas, il s’arrête et il attend que les gens soient passés pour avancer. »
A l’avant du robot, une lumière verte clignote. A chaque intersection, il signale sa présence par un coup de klaxon. Si "Wall-E" reste bloqué face à quelque chose qu’il considère comme un obstacle, un humain peut lui venir en aide. « Il y a une caméra embarquée pour voir ce qui se passe, et si le robot reste immobilisé plus de cinq minutes, il y a un appel téléphonique vers un logisticien qui viendra voir ce qui se passe », précise Eric Lemonnier.
"Wall-E" parcourt 8 à 10 kilomètres par jour. Grâce à lui, Morgane Potaznik, agent de soins hospitaliers dans le service d’oncologie, n’a plus besoin de descendre à la pharmacie. « Ça change tout parce qu’avant, toutes les trente minutes on allait chercher les chimio, raconte-t-elle. Maintenant, on n’a plus besoin d’y penser, il nous les apporte, donc on évite beaucoup d’allers-retours, on piétine beaucoup moins et ça nous gagne pas mal de temps. »
La nuit et le week-end, le robot change de trajet : il fait des allers-retours entre les urgences et le laboratoire pour y porter des prises de sang à analyser. Certains week-ends, il fait 30 kilomètres par jour. L’hôpital de Cholet loue ce robot pour cinq ans à l’entreprise lyonnaise Meanwhile, qui l’a conçu. Le prix tourne autour de 1 500 euros par mois, maintenance comprise.
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