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Liberté et Résistance La guerre de 39 – 45 dans le Loiret

Un article rédigé par Luc Zigler - RCF Loiret, le 26 juillet 2022 - Modifié le 26 juillet 2022

Dans l’éventail des activités culturelles de l’été, la Région Centre – Val de Loire se signale par un spectacle consacré à l’Occupation et à la Résistance entre 40 et 45. Celui-ci s’intitule « Liberté, les combattants de l’ombre… » dans le cadre annuel du festival de Cléry.

https://www.cleryraconte.com/ https://www.cleryraconte.com/

Quelque 200 acteurs et figurants animent 35 tableaux illustrant les temps forts de la guerre dans le Loiret, déployés sur un espace scénique de 5000 m2 et planté de décors d’une ville à la campagne, comme aurait dit Alphonse Allais… Le déroulement de la soirée s’effectue en deux temps :


- D’abord « le banquet de la Libération » ce qui revient à commencer par l’épilogue, histoire de ne pas perdre de vue le sens de la fête ; l’accueil commence vers 20h30 sur une place dont le principal bâtiment
est une guinguette-bistrot, idoine pour déguster les produits du terroir. On y est servi par les plus jeunes gens de la troupe vêtus de tenues authentiquement d’époque; robes fleuries, chaussettes coton blanches, chaussures à talons compensés, bérets de couleur pour les jeunes filles; pantalons, chemises
blanches ou à carreaux, bretelles, casquettes, calots, accessoirement bérets pour les garçons.
Il règne une ambiance détendue : une formation musicale installée sous un kiosque interprète les tubes de l’époque et fait tourner les danseurs de la troupe avant leur entrée en scène…Les airs de Glenn Miller, Edith Piaf, Charles Trenet alternent avec l’accordéon, instrument de prédilection recueillant les suffrages des participants.

- Le spectacle lui-même débute à 22h30 pour laisser au soleil le temps de disparaître et aux éclairages de scène celui de se régler. Un praticable installé dans la longueur du champ de scène permet d’accueillir un millier de spectateurs. Ils découvrent le décor d’un cœur de village où figurent en bonne place la mairie, l’église et le café qui constituent trois lieux de rencontre privilégiés dans les 35.000
communes de France, du moins dans les années 40… En arrière-plan, un étang, planté d’ajoncs, un pont, un chemin qui mène à un champ de blé qui achève de mûrir en juin 1940. Sur la gauche de la scène une rue symbolise la ville proche où se dérouleront les règlements de compte entre maquisards, miliciens,
occupants et les bombardements sur Orléans. Une trentaine d’épisodes des 5 années de guerre se succèderont ainsi : beaucoup impliquent des mouvements collectifs fort bien réglés sans confusion ni pagaille (rafle du Vel d’hiv, sabotages, marché noir et tickets de rationnement, arrivée des Américains…) Les véhicules d’époque surgis sur la scène apparaitront comme neufs !
Le jour de la fête au village, une course de vélo mobilise du monde et remplace le Tour de France, suspendu pendant le conflit.

Autres temps forts :

L’évocation de Jean Moulin et de sa mission de chef de la Résistance, afin de coordonner l’action des organisations – principalement FFI et FTP.
Une scène où le chef de la Kommandantur met en demeure le maire de fournir les produits alimentaires (lait, œufs, beurre) aux occupants, faute de quoi il sera passé par les armes; La sonorisation est de qualité sur l’ensemble du site, les voix portent bien, les scènes de combat sont vraisemblables, acteurs principaux et figurants sont à l’aise pour évoluer et s’exprimer de manière audible.

A se laisser porter par ce spectacle original, on passe 4 heures d’horloge hors du temps. Tout est conçu pour que les spectateurs se sentent impliqués : proximité constante avec les figurants, vision de l’histoire conçue avec recul et objectivité, focus sur les évènements de la Région connectés avec l’histoire nationale, implication des nombreux bénévoles qui assurent d’autres missions au service des visiteurs…

Un message pour les jeunes générations : courage, engagement, goût de l’effort sont les valeurs exprimées lors de ce spectacle ; il met en lumière un histoire portée par l’espérance qui tranche avec celle des déportations de juifs à Pithiviers et Beaune la Rolande, en 1942, à l’autre extrémité du département.

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