Pour Emile Malet, le référendum de Catalogne est une impasse. Un référendum d’autodétermination obtenu dans les pires conditions, explique le directeur de la revue Passages. 40 % de votants, un oui écrasant mais difficile à évaluer, un scrutin constitutionnellement illégal, une population chauffée à blanc contre Madrid, des heurts avec la police, des blessés par centaines… Les critiques contre ce référendum ne manquent pas.
Emile Malet indique que Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol, avait promis de bloquer ce référendum. Il y est arrivé en envoyant la police espagnole. Le roi d’Espagne n’avait d’autre choix que de venir à la rescousse de Madrid. "Il a affirmé comme on pouvait le prévoir la souveraineté espagnole sur tout le territoire" précise le directeur de la revue Passages.
Les différends entre la Catalogne et Madrid ne datent pas d’hier. La Catalogne est plus riche, et elle ne veut plus payer pour la Castille. C’est un égoïsme régional. Les revendications de la Catalogne sont également identitaires, culturelles et linguistiques. La fièvre des Catalans n’est pas près de se calmer, explique encore Emile Malet.
La Catalogne cherche désormais une médiation européenne. "Un vrai piège pour l’Europe" conclut Emile Malet, qui rappelle que l’Europe est convalescente, et ne reconnait que les Etats-Nations. Soutenir Barcelone serait donc donner du grain à moudre aux autres particularismes régionalistes.
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