Comment cela fonctionne ? Pour une impression classique sur papier vous ouvrez Word, vous tapez votre document vous insérez des photos et vous cliquez sur "imprimer", ce qui déclenche l’imprimante, laquelle grâce à ses rotatives et son encre vous sort un document en noir et blanc ou en couleur. Pour la 3D c’est la même chose sauf que... ce n’est pas tout à fait pareil ! Ce qui est pareil, c’est que vous allez créer votre document dans le word du 3D qui s’appelle 3D builder : vous concevez alors votre document en 3 dimensions ou alors vous téléchargez un fichier avec objet préalablement conçu en 3D. Une fois votre objet terminé ou votre fichier téléchargé, vous allez, comme pour une imprimante normale, envoyer votre impression. Et c’est là que les choses changent : au lieu d’avoir un document qui sort à l’horizontale, celui-ci sort à la verticale et votre cartouche d’encre est remplacée par des fils de matières qui sont ainsi déposés en couche successive, comme un mille-feuille, ce qui crée le volume de l’objet.
Petite précision de vocabulaire : on appelle cela la fabrication additive (qui ajoute de la matière) par opposition à la fabrication soustractive qui soustrait de la matière, principe généralement utilisé pour toute fabrication d’objet.
A première vue, cela peut être du gadget, à seconde vue cela peut devenir un allié indispensable pour la vie quotidienne. Imaginez que votre télécommande tombe et que le petit clapet des piles se casse. Boulanger à travers son service 3D HAPPY met en ligne le fichiers modélisé en 3D pour imprimer chez soi le clapet en question. Vous téléchargez donc le fameux fichier, vous l’imprimez et vous le remplacez. Ces fichiers sont gratuits et, si votre pièce détachée n’existe pas, vous pouvez demander à Boulanger de réaliser un fichier. Pour le moment le service ne fournit que les pieces de la marque constructeur. Cette innovation est le fruit de la mise en place du volet de la Loi consommation concernant les pièces détachées, qui oblige les fabricant à communiquer la durée de vie desdites pièces favorisant les produits durables et réparables.
Mais l’imprimante 3D au-delà du futile c’est aussi la possibilité pour des personnes handicapées d’imprimer des prothèses de mains ou de genoux pour moins de 100 euros ou pour des dentistes d’imprimer directement vos couronnes ou vos implants dentaires. Donc comme vous le constatez, on est loin du gadget : dans quelques années elle va devenir un élément essentiel de notre quotidien.
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