L'arrivée au ministère du Logement de Guillaume Kasbarian, porteur de loi anti-squats, a déclenché une vague d'indignation à gauche et des inquiétudes dans les milieux du logement social et des associations de solidarité.
À peine arrivé, Guillaume Kasbarian suscite déjà une volée de critiques. Le député Renaissance d'Eure-et-Loir, nommé jeudi après un mois sans ministre chargé du Logement, a la lourde tâche d'affronter une crise historique (production en berne, allongement du nombre de ménages en attente d'un HLM, saturation des structures d'hébergement d'urgence.) Mais sa nomination après deux anciens socialistes, Patrice Vergriete et Olivier Klein, marque un coup de barre à droite. Guillaume Kasbarian a porté en 2023, une loi durcissant les peines contre les squatteurs.
"C’est une provocation", ont jugé plusieurs élus de gauche. "Il est l'auteur de la loi la plus répressive sur les expulsions depuis des décennies", a lancé sur X (anciennement Twitter) le communiste Jacques Baudrier, adjoint au Logement à la mairie de Paris. Le chef de file des sénateurs écologistes Guillaume Gontard ironise lui sur l'arrivée d'un "ministre du délogement".
Du côté des organisations patronales, le président de la Fédération nationale de l'immobilier, Loïc Cantin, juge que Guillaume Kasbarian "a montré une volonté, une action et un investissement forts lorsqu'il a travaillé sur la loi anti-squats. Mais ce n'est pas ça qui fait un ministre du logement". Le nombre de permis de construire délivrés en 2023 a chuté de 23,7 % à 373.100, alors que selon plusieurs fédérations professionnelles, il en faudrait plutôt autour de 500.000 par an pour résorber les besoins.
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