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Lorient : les étudiants de l’école d’art dénoncent un sérieux manque de moyens

RCF Côtes d'Armor, le 13 mars 2023 - Modifié le 13 mars 2023

Depuis quelques jours en France, les étudiants des écoles d’art se mobilisent pour réclamer plus de moyens pour leurs établissements. A Lorient, ils se relaient jour et nuit pour occuper les locaux.

A Lorient, les étudiants se relaient, jour et nuit, pour occuper les locaux de l'école d'art. A Lorient, les étudiants se relaient, jour et nuit, pour occuper les locaux de l'école d'art.

« École d’art en danger », « art en lutte »… Dans le hall de l’école d’art de Lorient, le ton est très vite donné. Depuis quelques jours, les pancartes se multiplient sur les murs de l’établissement. Comme un peu partout en France, les étudiants d’art tirent la sonnette d’alarme. En cause : le manque de moyens des établissements. Une inquiétude partagée par la direction. « Nous devons faire face à une augmentation des coûts, notamment de l’énergie ou du point d’indice qui a amélioré la situation des fonctionnaires mais a augmenté les budgets des collectivités, de l’État… explique Roland Decaudin, directeur de l’école d’art de Lorient. Il y a eu un certain nombre de compensations, mais les établissements publics de coopération culturelle ont été oubliés. » Certaines écoles, comme Valenciennes, seraient sérieusement menacées. Même si le directeur de Lorient évoque une situation moins fragile en Bretagne, du fait notamment de la mise en réseau des établissements de Lorient, Quimper, Brest et Rennes, les difficultés sont là. « Nous envisageons le non renouvellement d’une dizaine de postes sur l’ensemble de l’Eesab. » Pour maintenir la diversité et la qualité de l'enseignement, les écoles bretonnes misent sur le réseau.« Cela implique la mobilité des étudiants dans les autres établissements. »

 

Des enseignements rabotés

 

Des étudiants mobilisés, justement, pour dénoncer une dégradation de leurs conditions d’apprentissage, un manque de professeurs qui impacte la tenue de certains cours. « Sur des ateliers, comme la céramique par exemple, faute de professeur nous apprenons à nous autogérer », confie Inès en troisième année à Lorient. Les étudiants s’inquiètent donc  de savoir-faire qui se perdent, d’enseignements rabotés… Questionnent, au passage, la place de l’art dans le monde du travail. A Lorient, ils se relaient, jour et nuit, pour occuper les locaux. Pas de blocage, mais l’envie de porter au bout les revendications d’une filière.


 

 

 

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