"L’idée est très simple. Il s’agit d’éviter de manger de la viande et du poisson tous les lundis. La motivation est assez simple aussi. La viande génère des impacts écologiques, sanitaires et aussi moraux avec le débat sur le bien-être animal très importants dans notre société. On pense qu’il y a du sens à amorcer une réduction de sa consommation" explique Nicolas Treich, de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).
"La consommation de viande contribue de manière significative aux changements climatiques, de l’ordre de 15%. Il y a aussi les problèmes liés à la perte de biodiversité. Ce sont pour les problèmes globaux. Mais il y a aussi les problèmes locaux. Produire de la viande génère des pollutions locales de l’air, des sols, de l’eau etc. Mais également des problèmes sanitaires. On sait que la surconsommation de viande peut générer des problèmes cardiovasculaires, des cancers, des diabètes. Dans nos sociétés développées, il est reconnu que nous consommons trop de viande" ajoute-t-il.
"Pour ceux qui seront intéressés par la démarche, ils ont la possibilité de se rendre sur le site Lundi Vert et de s’inscrire. Ils pourront donner des informations sur leurs motivations, leurs raisons. Nous allons utiliser ces informations pour suivre leur démarche, leur envoyer des messagers. Notre objectif est de comprendre comment les Français consomment et comment ils essaient de changer leurs habitudes alimentaires" précise Nicolas Treich.
"Exactement. Il y a beaucoup de débats sur le veganisme, qui sont d’ailleurs très clivants. On essaie de sortir de ces questions compliquées et de dépasser ces effets de mode. Ce qui nous intéresse, c’est de réfléchir sur nos habitudes alimentaires. On sait qu’en consommant beaucoup de viande, on est obligé d’élever et de tuer beaucoup d’animaux, trois millions d’animaux par jour. C’est très compliqué de proposer des conditions d’élevage favorables aux animaux quand on est dans une consommation aussi massive de viande" conclut-il.
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !