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L'Université Bretagne Sud fête ses 30 ans, "un bel âge" selon sa présidente Virginie Dupont

Un article rédigé par Alix Berteloot - RCF Bretagne, le 16 janvier 2025 - Modifié le 17 janvier 2025
Le grand invité du matinL'Université Bretagne Sud fête ses 30 ans, "un bel âge" selon sa présidente

En 2025, l'Université Bretagne Sud (UBS), implantée à Lorient, Pontivy et Vannes, fête ses 30 ans. L'occasion de revenir avec sa présidente, Virginie Dupont, sur les caractéristiques et points forts de cet établissement qui a su se démarquer dans le paysage universitaire breton. 

Depuis 2020, Virginie Dupont est à la tête de l'Université Bretagne Sud. © UBSDepuis 2020, Virginie Dupont est à la tête de l'Université Bretagne Sud. © UBS

Virginie Dupont, dans quel état d'esprit abordez-vous ce 30e anniversaire ? 

Avec une grande joie puisque, cette année, l'université aura 30 ans pendant toute l'année 2025. C’est un bel âge, on va le prendre avec joie et enthousiasme. 

Racontez-nous l'histoire de l’Université Bretagne Sud (UBS) ?

Elle a été officiellement créée par l'État, le 7 février 1995. Mais elle existait déjà, pour partie, grâce à un IUT à Vannes, un IUT à Lorient, une école de droit et des antennes de sciences ou de lettres qui étaient soit de Rennes, soit de Brest.

L'enjeu était donc de mettre une université sur pied pour regrouper toutes ces antennes sur le territoire ?  

Absolument. L’idée était de créer une véritable identité de ces morceaux, répartis sans unité, et d'avoir une université de plein exercice dans le Morbihan. Objectif : apporter une vraie valeur ajoutée au territoire pour rendre visible cet enseignement supérieur et donc, un nombre de formations qui avaient tout lieu de progresser pour les jeunes. 

Avec 10 000 étudiants, nous sommes une structure très agile 

Au moment de sa création, quels étaient les domaines de prédilection de l’UBS ? 

Elle avait un certain nombre d'atouts. L'IUT de Lorient était très tourné autour de l'industriel et l'IUT de Vannes était à la fois sur du service, de la communication et de la comptabilité. Puis il y a eu, assez vite, une volonté que les thématiques, à la fois de formation et de recherche, soient au plus près des problématiques du territoire. Et notamment, de tout ce qui est lié à la mer et au littoral.


Au fur et à mesure, l’offre s’est enrichie en termes de formations et en nombre d’étudiants ?

Tout à fait. Je n'ai pas en tête le nombre d'étudiants qu'il y avait au tout début, mais probablement moins de 3 000 tous confondus. Ensuite, cela s'est enrichi avec toujours l'objectif d'avoir des formations qui soient au plus proche des besoins du territoire et des formations qui insèrent. Il fallait aussi apporter une offre de formations qui intéresse l'ensemble des jeunes morbihannais, titulaires d'un baccalauréat, pour leur offrir une offre de proximité. 

Aujourd’hui, comment s’articule cette offre de formations ?

L'offre de formation en licence reste relativement large pour permettre à tous les jeunes du territoire de trouver une formation qui va correspondre à leurs aspirations. Ensuite, c'est en master que l’offre se rapproche de nos forces en recherche. Par exemple, autour de la mer, du littoral ou de l'intelligence artificielle.

2e université de France pour l'insertion après le master

Comment l’UBS a su se démarquer depuis 1995 ? Est-ce grâce à ses filières spécifiques ? 

Je pense vraiment qu’elle a réussi à se démarquer avec ses filières qui ont la volonté de se trouver au plus près de l'insertion professionnelle et des besoins du territoire. Pour preuve, l’Université Bretagne Sud est la deuxième université en termes d'insertion professionnelle en master. On peut être fiers du travail réalisé. On est vraiment un établissement d'enseignement supérieur public dans le territoire qui a toute sa place et justement. 

Quelle est sa place dans le paysage universitaire breton ? 

L’UBS est la plus petite en taille. Mais “big is not forcément beautiful”. Ce n’est pas parce que l'on est petit, que l'on est moins dynamique. Bien au contraire. Il est peut-être plus facile d'entraîner un groupe de moins grande taille que 40 000 ou 50 000 étudiants. Aujourd'hui, nous, avec nos 10 000 étudiants et un peu plus de 2000 personnels, on est une structure très agile. On arrive assez facilement à embarquer les collègues dans des projets et réalisations. Je pense que c'est aussi cela qui nous porte. 

L’UBS se présente comme une université à taille humaine, c'est aussi l'une de ses forces ? 

Tout à fait, c’est l’une de ses forces. D’ailleurs, en termes de formation, sa taille humaine lui permet, dans les filières expérimentales, d'avoir beaucoup de travaux pratiques et de stage de terrain, dès les premières années. Ça commence dès les premiers jours de l’année. Il est moins facile de le faire lorsque l'on est dans une grosse université.

Mais cela a un coût. Malgré tout, on souhaite l'assumer pour rester cette université dans laquelle la pratique est très forte. 

Un nouveau campus data sciences à Lorient

La baisse des financements de l’enseignement supérieur est souvent évoquée dans l'actualité. Quelle est la situation de l'UBS ? 

La situation est tendue à l'UBS. Peut-être moins aujourd'hui que dans d'autres universités mais elle devient très tendue. La situation nationale y est pour beaucoup. Nous avons dû prendre quelques pistes d'économie et se dire que certains projets vont peut-être aller moins vite. On ne va pas tous les déployer en même temps de façon à pouvoir maîtriser notre budget. 

Quels sont les projets à venir pour l'Université Bretagne Sud ?

Il y a déjà des choses enclenchées comme le campus data sciences et cyber à Lorient qui ouvrira en septembre 2026. On a le projet de construire une structure d'installation sportive et culturelle à Vannes. Cette construction pourrait se faire en partenariat avec les collectivités.

Sur le volet des formations, c'est encore un peu tôt parce que l'on va devoir réfléchir à notre carte, d'ici un an, pour le prochain contrat avec l'État. Et là c’est l'ensemble des composantes de l'université qui vont réfléchir à ce qu'elles veulent faire comme type de projet.

Pour fêter les 30 ans de l’UBS, les célébrations ont commencé le 14 janvier avec un événement que vous avez souhaité “hors les murs” ? 

Oui, l'Université Bretagne Sud c'est l'université du territoire mais c'est aussi l'université publique du Morbihan. Ce n'est pas que l'université de Lorient, de Vannes ou de Pontivy. Donc pour fêter cette première manifestation nous avons voulu donner un signal comme quoi cela se passerait à égale distance des uns et des autres. Donc au centre du département à Locminé. 
 

Toute la programmation des 30 ans de l’UBS est à retrouver sur le site internet : https://www-actus.univ-ubs.fr/fr/index/articles-chroniques/service-communication/l-ubs-fete-ses-30-ans.html

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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