Le Lyon-Turin, véritable serpent de mer, sera-t-il mis en service en 2032 ? En Italie, la réponse est oui. En France, le doute est permis. Les acteurs économiques sont toujours suspendus à la décision de l'Etat sur les accès français au tunnel de base depuis Lyon. Pendant ce temps, le chantier avance. Et plusieurs milliards d'euros ont été engagés.
Il devait arriver au premier trimestre. Il faudra encore patienter. L'Etat n'a toujours pas rendu public le tracé de la ligne fret et voyageurs du Lyon-Turin. 3 scénarios sont proposés. Un retard, qui fait craindre le pire à Eric Fournier, conseiller régional et maire de Chamonix.
En attendant, les travaux avancent. 20% du tunnel international ont déjà été réalisés. L'équivalent du Tunnel du Mont-Blanc. Mais sans réponse de l'Etat, difficile de tirer le maximum de la capacité du tunnel. L'Association Rail Dauphiné Savoie Léman, qui porte la voix des usagers, souhaite accélérer le mouvement.
Beaucoup d'argent est en jeu. 3 milliards d'euros de marchés sont signés. Du côté italien, les objectifs sont clairement affichés. Exploiter 162 trains de fret et voyageurs par jour dès 2030. Une pression supplémentaire pour la France, qui doit, elle aussi, respecter le timing.
Une réponse est attendue en juin prochain. A terme, côté français, le Lyon-Turin permettra de transporter 25 millions de tonnes de marchandises, et supprimera de fait un million de poids-lourds sur les routes alpines.
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