Frère Roger de Taizé, peut nous éclairer sur la joie et la peine, en cette semaine de rentrée. Ces sentiments, qui habitent notre coeur et qui demeurent indissociables de ce contexte de rentrée, permettent de faire face à la tension traversant notre esprit et nourrissant la réflexion.
En ce jour pour RCF et nombre d’entre nous, de rentrée, il y a comme une tension interne qui alterne entre peine et joie.
Je sais par exemple que le rythme retrouvé de l’année va me laisser moins de temps aux lectures ressourçantes comme celle de frère Roger dont j’ai eu plaisir à relire des textes qui ont déjà soixante ans durant l’été. Une petite peine au milieu des joies de la rentrée alors je me permets pour cette première chronique de vous partager quelques bribes au réveil de la réflexion de frère Roger de Taizé :
"La paix intérieure, la paix du Christ : ce bien inestimable sans lequel il n’y a pas de joie. Mais la rechercher et la poursuivre, n’est-ce pas s’installer dans un confort spirituel ?"
Puis plus loin frère Roger d’ajouter après différents exemples : "Je vois en tout cas que la joie est sur le chemin de la paix et que l’inverse n’est point vrai."
Ces mots de frère Roger nous guident vers l’essentiel. Je vous en partage d’ailleurs la suite : "L'accueil généreux, le pain partagé sont une voie de pauvreté. Par là nous ne marchons pas vers la sécurité, puisque nous ne savons pas où nous conduit cette hospitalité. Mais nous rendons vraie la demande du Notre Père : "Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien."
Oui, l’essentiel est là dans ces mots réfléchis de frère Roger, fruit de la méditation, mûri dans le silence de la prière et posés sur un cahier personnel il y a soixante ans. Ils sont là finalement pour nous également aujourd’hui et notre relation aux autres lors de cette rentrée.
Faire tout pour manifester un cœur fraternel
"Recevoir les plus pauvres. Faire tout pour manifester un cœur fraternel. Non pas renoncer aux élites, mais ne pas leur donner la meilleure place. (…) seule la vocation ecuménique, le regard posé sur l'extérieur, sur un monde en gestation, et la volonté d'accorder sa prière et sa vie à cette vaste réalité humaine, la volonté de contemporanéité, permettront de dépasser des crises internes".
Ces réflexions et méditation nourris de la prière par frère Roger nous disent telle une exhortation pour l’année scolaire qui s’ouvre : "il est temps de vivre de la paisible confiance en Dieu. Il est mon roc, je ne broncherai pas. Au cœur du chagrin, il y a cependant une paix, celle du Christ, ma vie et ma joie. Dieu accorde des grâces, il nous en inonde. (…) Avancer toujours, anéantir sa peine, portée par le Christ bien sûr. Avancer, ne pas s'arrêter à une souffrance."
Avec les mots M O T S d’il y a soixante ans, face à nos maux M A U X d’aujourd’hui avec cette sagesse à garder pour notre année, nourrie de la seconde Epître de Timothée chapitre 1 verset 7, Frère Roger depuis Taizé concluait ainsi : "Reprendre, en temps et hors de temps, le fil d'une conversation intérieure. Faire appel à l'esprit de l'adulte : un esprit de force, de décision, d'amour, de maîtrise de soi."
C’est, chers auditeurs, tout ce que finalement je nous souhaite pour demeurer ensemble dans la joie !
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