Juifs, chrétiens et musulmans vont rallier ensemble différents lieux de culte de la cité lensoise. Une initiative pour promouvoir la paix, la fraternité, le vivre ensemble. L’occasion de rappeler des valeurs communes dans un contexte international agité. Le slogan cette année : « La paix passe en toi. La paix, pas sans toi. » Le père Michel Delannoy, prêtre du diocèse d’Arras, curé à Hénin-Beaumont, répond aux questions de RCF.
Michel Delannoy : C’est de marquer notre désir d’avancer ensemble dans la paix et la fraternité. Pour vivre cela, il faut se rencontrer donc c’est avant tout une journée de rencontre et d’amitié ; on va vers celui qu’on ne connaît pas, qui ne croient pas comme nous et on va se découvrir petit à petit sur un même chemin. Nous voulons marquer notre désir d’avancer ensemble, et de se dire qu’ensemble frères et sœurs, nos différences ne sont pas des empêchements de rencontre, mais au contraire autant d’espoirs de pouvoir fraterniser ensemble.
M.D. : Ce jour est symbolique puisqu’il est consacré au souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour que notre pays soit en paix. Nous voulions insister sur cette symbolique dans cet esprit avec le slogan « La paix passe en toi. La paix, pas sans toi ». Dans ce monde quelque peu troublé et chahuté, c’est important de se dire que l’on peut vivre la paix à travers ces petites choses du quotidien, dans la rencontre.
M.D. : Cette journée a déjà été organisée l’an dernier, et elle a déjà été initiée il y a plusieurs années de cela. Il y avait les rencontres chrétiens — musulmans mensuelles le dimanche soir avec des thèmes précis. Depuis quatre ans je participe au même élan, ce sont des rencontres chrétiens-musulmans et depuis peu la communauté juive nous a rejoints et on travaille à l’écoute les uns des autres sur ce qui nous fait vivre. Cela passe par des thèmes bien précis comme le mariage : comment cela se passe dans les communautés musulmanes et les communautés chrétiennes ? Marie : quelle place tient-elle dans les différentes religions ? Nous avons décidé de dire aux autres ce que nous vivions parce que cela nous paraît important. On met toujours l’accent sur ce qui nous rassemble et non ce qui nous divise.
M.D. : Oui, c’est ouvert à tous puisque notre désir n’est pas de s’enfermer, mais justement d’être présent auprès des populations. Le matin, un temps sera prévu pour découvrir nos différentes religions et pour prier, puis nous participerons au temps de commémorations à l’hôtel de ville de Lens et nous irons visiter le temple protestant qui se trouve rue Victor Hugo. Nous partagerons ensuite un repas au stade Leclerc et puis il y aura des petits ateliers, d’autres petits moments : du criquet, du football, des ateliers henné…
Rendez-vous à 9 h au 9 rue Diderot (salle Jeanne d’Arc). Arrivée vers 13h30 au stade Jean-Marc Leclercq, rue des Œillets à Lens.
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