La crise de l’accès à l’eau ne cesse de s’aggraver sur l’île de Mayotte. Les coupures se sont durcies et l’État va prendre en charge les factures des mois de septembre à décembre de cette année.
La situation est de plus en plus critique sur l’île de Mayotte. Face à des restrictions d’eau de plus en plus sévères, l’État va prendre en charge les factures des mois de septembre à décembre 2023. Cette mesure pourra être allongée en janvier prochain, si l’eau n’est pas revenue de façon courante a annoncé jeudi, Philippe Vigier, ministre délégué chargé de l’Outre-mer.
Le gouvernement prévoit aussi "d'élargir progressivement" jusqu'à la mi-novembre la distribution de bouteilles d'eau gratuites. Aujourd’hui, elle est limitée à 50 000 personnes parmi les plus vulnérables. L’idée est d'acheminer plus de bouteilles depuis La Réunion et la France métropolitaine pour atteindre 110 000 à 120 000 personnes concernées. 300 militaires et civils seront déployés pour assurer la logistique de cette opération.
Le département le plus pauvre de France est soumis à sa plus importante sécheresse depuis 1997, alors que son approvisionnement dépend largement des eaux pluviales. Les déficits pluviométriques sont aggravés par le manque d'infrastructures et d'investissements. Le réseau de distribution est défaillant, jusqu’à 35 % de l’eau est perdue en raison de fuites.
Face à cette situation, l'État avait instauré des coupures d'eau depuis plusieurs mois. Le ministre de l’Outre-mer a aussi annoncé une augmentation de la capacité de l’usine de dessalement et des forages. Des mesures d’urgence qui ne permettront pas de rétablir la situation avant la nouvelle saison des pluies. 30 personnes viendront aussi renforcer les effectifs en personnel soignant du centre hospitalier de Mamoudzou "dans les prochains jours", et un "dispositif d'aides" aux entreprises touchées par ces pénuries sera mis en place "courant novembre" a indiqué Philippe Vigier.
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