De quand date d’une part l’abréviation et d’autre part bien sûr le mot complet météorologie ?
S’agissant du mot complet, il est attesté en français depuis 1547, dans un ouvrage appelé Mirouer du temps et, en fait, il s’agit bien logiquement au XVIe siècle de l’étude des météores. Et c’est vrai qu’alors même qu’il s’agit d’un mot savant, le mot météorologie est si courant dans notre vocabulaire quotidien qu’on en oublie même de repérer sa formation parfaitement transparente. Mais attention, si nous définissons aujourd’hui les météores en tant qu’entrée dans l’atmosphère terrestre d’un corps solide, ce n’était pas le sens courant du XVIIe siècle. Ainsi, en 1680, sous Louis XIV, voici Richelet nous donnant la définition du météore : « Mixtes imparfaits qui s’engendrent dans l’air, tels que sont la grêle, les éclairs, le tonnerre, etc. »
Avec un exemple justement éclairant : « Les plus étonnants des météores sont le tonnerre, les éclairs et la foudre ». » C’est donc bien avec le sens moderne que le mot météorologie est entré en langue française. Assez tôt donc. Quant à l’abréviation météo, elle date de la Première Guerre mondiale, et elle nous vient des tranchées où, on le comprend, le temps qu’il allait faire était vital pour les soldats coincés dans la boue desdites tranchées. Heureusement, les auteurs de mots croisés sont toujours là pour nous faire sourire !
Eh bien, elle est un peu grivoise : « Météo : études des nues », au féminin bien sûr, nue n-u-e étant synonyme de nuage. Et voici maintenant la définition du météorologue : « Peut se planter en toutes saisons ». Enfin, je ne répéterai pas sur RCF la définition d’un linguiste : « Météo, [mets tes hauts], disent-ils, mot contraire de mets tes bas… Non décidemment les verbicrucistes et les linguistes sont grivois : ouvrons les fenêtres !
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