Le nouveau président mexicain, Andrès Manuel Lopez Obrador, a pris ses fonctions samedi dans un pays miné par les inégalités, la corruption et la violence.
Ce premier président de gauche élu au Mexique il y a maintenant six mois a suscité l’espoir chez une grande partie de la population. Pour autant, ses intentions ne sont pas encore complètement claires.
"Il va se concentrer sur les programmes sociaux et la redistribution de la richesse. Il va chercher à diminuer les inégalités. Je crois que l’une des faiblesses pour le président va être les attentes énormes que lui-même a créées. Il faut faire attention. Il a été un extraordinaire candidat. Mais va-t-il avoir la capacité à devenir vraiment un homme d’Etat ? C’est tout à fait différent" explique Maria Martinez Trujilo, chercheuse mexicaine au Ceri, le centre de recherche international de Science Po Paris.
"Tout à fait. Il faut retenir que le Mexique est un pays fédéraliste. Cela veut dire que le président dans chaque municipalité et le gouverneur dans chaque Etat doivent avoir un rapport de pouvoir avec le président" ajoute-t-il.
"La relation avec les Etats-Unis est l’une des seules choses qui à mon avis n’est pas du tout claire. Par rapport aux migrants, il reste encore très généraliste. Rien n’est clair. Cela fait partie des choses où il faudra attendre pour voir" conclut Maria Martinez Trujilo.
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