Les évêques de France ont publié un appel aux catholiques de France pour faire suite au mouvement des gilets jaunes. Ils se sentent concernés car "ils sont au contact de la population, ils rencontrent les personnes et entendent leurs difficultés, et nous voyons bien que les problèmes qui se posent nécessitent qu’on se mettent tous autour d’une table et pas seulement à Paris pour débattre et trouver des solutions".
Mgr Batut raconte que dans le cadre de la visite pastorale de la Beauce dans son diocèse, il a vu que "les gens dans les régions rurales se sentent abandonnés et cela engrange un sentiment de frustration et de colère, ils se sentent dépossédés des décisions qui les concernent". "On oublie souvent que dans nos pays aujourd’hui tout ne dépend pas des gouvernements, les décisions sont parfois prises à un niveau plus élevé, au niveau européen au mondial, mais les gouvernements doivent prendre leurs responsabilités'.
Il évoque le syndrome du Titanic : "notre société se casse en deux, une partie suit le mouvement de la mondialisation et l’autre se sent laissée sur le bord du chemin". "Chacun doit se rendre compte que les solutions qui seront trouvées seront nécessairement des compromis", "il faut que à tout les niveaux tout le monde se mette à se parler".
Mgr Batut rappelle que l’Eglise a des choses à dire en matière de vie en commun: "tout ce qui pose la question de pourquoi sommes-nous ensemble et ce vers quoi nous voulons avancer". "L’Eglise veut être un lieu dans lequel les personnes peuvent se rencontrer, croyants et incroyants". "L’Eglise reste un repère important, aussi en tant que lieu, elle a une vocation naturelle à faire du rassemblement".
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