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Mieux accompagner les élèves DYS, TDAH, TDI…En Bretagne

Un article rédigé par Marie-Alix Roqueplo - RCF Bretagne, le 5 septembre 2024 - Modifié le 5 septembre 2024

Après une année d’expérimentation au lycée Colbert de Lorient, trois lycéens peuvent bénéficier dès cette rentrée 2024 à temps plein d’un accompagnement spécifique pour les troubles du neuro-développement. Un dispositif qui existe déjà dans 23 établissements de l’académie de Rennes.

 

Le Dispositif d'AutoRégulation permet à l'élève souffrant de troubles du neuro-développement d'avantage d'autonomie en milieu scolaire ©Simona Robová de PixabayLe Dispositif d'AutoRégulation permet à l'élève souffrant de troubles du neuro-développement d'avantage d'autonomie en milieu scolaire ©Simona Robová de Pixabay

Améliorer l'accompagnement des élèves souffrant d’autisme ou de troubles de l’attention, c'est désormais possible grâce à un nouveau dispositif dit “d'autorégulation" (DAR) présent dans certains collèges et lycées. Objectif : aider l'enfant à mobiliser ses capacités d'attention, travailler ses représentations et contrôler ses émotions et son comportement. Concrètement, cela se traduit toute la semaine par la présence dans l'école d’un enseignant dédié, d’éducateurs spécialisés, d’un psychologue et d'un ergothérapeute. 

Une stratégie gouvernementale

Il s’appelle le DAR, dispositif d’autorégulation. Un dispositif mis en œuvre depuis dans le cadre de la Stratégie nationale pour les troubles du neuro-développement : les Dys, les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), les troubles autistiques et les troubles du développement intellectuel (TDI). “Ces personnes ont toujours été scolarisées en milieu ordinaire mais elles rencontraient souvent des situations complexes”, explique Ludwig Ropert, proviseur du lycée Colbert à Lorient. “Avec ce dispositif, on améliore leur accompagnement grâce à une équipe d’experts présents dans l’établissement toute la semaine sur les temps scolaires.”

Des temps d’auto-régulation pour apprendre à mieux se connaître

Pas de classe à part ni d’accompagnement type AESH pour ces élèves souffrant de trouble du neurodéveloppement. “La particularité de ce dispositif, c'est la collaboration entre l’enfant, l’équipe pédagogique et des professionnels de l'action médico-sociale type psychologue, ergothérapeute, éducateur spécialisé. Cela permet d’avoir toutes les compétences nécessaires autour de l’enfant pour une prise en charge globale.” L’autorégulation? Ce sont des temps décidés avec l’élève ou l’enseignant sur ses temps libres pour l’aider à mobiliser ses capacités d'attention, travailler ses représentations et contrôler ses émotions et son comportement. L’équipe éducative est formée pour mieux travailler avec ces élèves qu’ils rencontrent fréquemment.

Une pédagogie bénéfique pour toute la classe

Indirectement, cette expertise autour des troubles du neuro-développement pourra servir à l’ensemble de la classe. ”Ce qui rend le dispositif intéressant, c'est vraiment de mettre autour d'une classe et d’un ou plusieurs jeunes l'ensemble des compétences médico-sociales et éducatives.“ Un dispositif qui a le mérite aussi de se fondre dans la vie du lycée avec une très grande flexibilité dans son fonctionnement. Trois élèves font partie intégrante du dispositif mais certains, souffrant de difficultés d’apprentissage, pourront être accompagnés ponctuellement grâce à la formation de toute l'équipe éducative.

c’est une expertise mise au service de tous 

 

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