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Mixité sociale : est-elle respectée dans l’enseignement privé ornais ?

Un article rédigé par Aurélien Vurli - RCF Calvados-Manche, le 17 mai 2023 - Modifié le 3 novembre 2023
Les invités de la rédaction localeMixité sociale dans l'enseignement privé : "Ce n'est pas un sujet dans l'Orne"

 

Le ministre de l'Éducation nationale a demandé à l'enseignement privé de faire des efforts en matière de mixité sociale. Une injonction à la mixité très mal reçue par les écoles catholiques qui sont des établissements où se vivent aussi des interactions entre classes sociales. 

 

« Ce n’est pas un sujet pour nous », assure Romain Lhémery ©A.V./RCF Orne« Ce n’est pas un sujet pour nous », assure Romain Lhémery ©A.V./RCF Orne

La mixité sociale ? « Ce n’est pas un sujet pour nous », assure Romain Lhémery. Le directeur de l’enseignement catholique dit avoir pris avec beaucoup de recul les déclarations de Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, concernant la mixité scolaire à l’école. Tout le contraire de Bertrand Deniaud : « Le ministre avait pris l’habitude de se taire, ils auraient dû continuer. » Le vice-président de la région Normandie chargé de l’Éducation reproche au ministre de ne pas connaître la réalité du terrain.

 

Une vision clichée de l’enseignement catholique

 

En effet, certains établissements privés sont installés dans des quartiers populaires. Par exemple, l’école Notre Dame de l’Assomption est située dans le quartier de Perseigne à Alençon. Romain Lhémery explique que les parents cherchent à mettre leurs enfants dans des écoles près de chez eux. Ainsi, Notre Dame de l'Assomption accueille « plus de 30 ethnies », et des enfants issus de catégories socio-professionnelles défavorisées.

 

L'invité du soirLa mixité sociale dans les établissement catholique en débat

Le niveau de contribution attendu par l’enseignement catholique varie en fonction des établissements. « Entre 20 et 80 € par mois », nous dit le directeur de l’enseignement catholique. Certains établissements ornais reçoivent jusqu’à 30 % de boursiers, au-delà des objectifs fixés par l’exécutif. Autre point de mixité que les établissements privés tiennent à mettre en place : l’accès aux personnes en situation de handicap.

 

La mixité n’est pas un objectif pour ces écoles

 

Pour autant, ce n’est pas la mixité que recherchent les familles qui inscrivent leurs enfants dans une école privée. « Les parents qui inscrivent leurs enfants dans nos écoles sollicite un projet d’éducation particulier », estime Romain Lhémery. Bertrand Deniaud retient, de son côté, le fait que les parents placent leurs enfants pour des questions religieuses, le fait que les professeurs font moins grève ou que les familles inscrivent traditionnellement leurs enfants dans ces écoles. La mixité sociale au sein d'un établissement scolaire dépend beaucoup plus de l’endroit où elle est située, privée ou publique.

 

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