Le général Jean-Louis Georgelin a été retrouvé mort dans les Pyrénées, ce vendredi 18 août, alors qu'il effectuait une randonnée. Son nom restera associé à Notre-Dame de Paris, à qui le chantier de reconstruction avait été confié. Rendre la cathédrale au culte et aux visiteurs en décembre 2024 était devenu "le but de sa vie".
Il ne verra pas la cathédrale de Paris achevée. Le général Jean-Louis Georgelin avait été nommé par Emmanuel Macron pour faire avance le chantier de reconstruction de Notre-Dame. Il a été retrouvé mort, ce vendredi 18 août, alors qu'il effectuait une randonnée dans les Pyrénées. Cet homme de stature, connu pour son franc-parler, était dédié à sa mission. Le recteur de la cathédrale, Olivier Ribadeau Dumas, salue un serviteur de "notre nation" et "de l'Église".
Ce vendredi 18 août, les gendarmes du PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) ont retrouvé dans la soirée le corps dans vie de Jean-Louis Georgelin, sur les pentes du mont Vallier, en Ariège. La piste de l’accident est privilégiée. Le général effectuait seul une randonnée dans une région dont il est originaire. Jean-Louis Georgelin est né en 1948 à Aspet, dans le département voisin, la Haute-Garonne. Il allait avoir 75 ans le 30 août.
Le nom de Jean-Louis Georgelin restera associé au chantier de Notre-Dame de Paris. Il avait été sollicité dès le lendemain de l’incendie de la cathédrale (les 15 et 16 avril) avant d’être officiellement nommé en décembre président de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. "Le président de la République, rappelle Olivier Ribadeau Dumas, recteur-archiprêtre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, souhaitait qu’il y ait quelqu’un qui soit capable de conduire les travaux dans le cadre d’un chantier qui est gigantesque et extrêmement complexe, dans une durée de cinq ans."
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Ses derrières années, le général Georgelin les avait entièrement consacrées à sa mission : rendre la cathédrale au culte et aux visiteurs en décembre 2024. Un objectif qu’il "n’a eu de cesse, pendant cette dernière où je l’ai côtoyé, raconte Olivier Ribadeau Dumas, de répéter à tous les partenaires, le ministère de la Culture, le diocèse de Paris, les différentes entreprises, tous ceux qui intervenaient sur le chantier…" Pour le recteur de la cathédrale, Jean-Louis Georgelin "a vécu ses dernières années profondément avec cela comme but de sa vie, de tous les jours de redonner la cathédrale au culte et aux visiteurs".
Tout ce qui pouvait rehausser le prestige de la France était pour lui quelque chose de très important
Jean-Louis Georgelin ne "pouvait pas laisser indifférent", confie Olivier Ribadeau Dumas. Avant de devenir "Monsieur Notre-Dame de Paris", ce meneur d'homme à la "très grande autorité naturelle", a eu une brillante carrière dans l’armée. Passé par l’école militaire de Saint-Cyr, il a été chef d’état-major des armées entre 2006 et 2010. Mais "derrière le panache", Mgr Ribadeau Dumas a pu voir "la sensibilité..." Ainsi Jean-Louis Georgelin ne cachait pas son "admiration" pour le savoir-faire des compagnons. "Pour lui, ces hommes et ces femmes incarnaient le savoir-faire de la France", décrit Olivier Ribadeau Dumas. Pour cet "amoureux de notre nation, de notre pays", "tout ce qui pouvait rehausser le prestige de la France était quelque chose de très important".
Fervent catholique, oblat d’une communauté bénédictine et membre de l'Académie catholique de France, Jean-Louis Georgelin "ne mettait pas sa foi en avant" mais elle "irriguait profondément" sa "vie", estime le recteur de la cathédrale. Celui qui restait "humble" devant l’édifice avait "un amour de ces pierres dont il savait qu’elles n’étaient pas qu’un élément du patrimoine mais qu’elles avaient été construites et mises les unes à côté des autres pour servir la gloire de Dieu".
Que va devenir le chantier de Notre-Dame après sa disparition ? Rien ne change dans le calendrier, répond le recteur de la cathédrale, "les travaux on continué cet été". La flèche de 96 mètres de hauteur commence à émerger de l'échafaudage... "Je n’ai pas d’inquiétude sur la suite du chantier", assure Olivier Ribadeau Dumas. Le président de la République devrait nommer un nouveau président de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
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