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Mozambique: les enjeux de la visite du pape François

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  - Modifié le 5 septembre 2019
Le pape François a entamé un voyage de sept jours dans l’océan Indien. Première étape, le Mozambique, l’un des pays les plus pauvres du monde.
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Les défis des périphéries

François continue son tour des périphéries. Le souverain pontife a entamé mercredi 4 septembre un voyage apostolique de sept jours dans l’océan Indien. Un voyage qui le conduire au Mozambique, et à Madagascar. Deux pays qui comptent parmi les plus précaires au monde. Il visitera également l’île Maurice. Il s’agit de la seconde tournée africaine du pape François.

"Il y a sur place beaucoup de défis. Des défis des périphéries auxquelles le pape tient beaucoup, comme il l’a montré depuis le début de son pontificat. Mais aussi les défis de la paix durable, ce qui est peut-être le bien le plus précieux pour l’Afrique. Au Mozambique, jusqu’en 1992 où la paix a été signée à Rome avec la communauté Sant’Egidio, le pays était le plus pauvre de l’Afrique et peut-être du monde. Aujourd’hui c’est un pays en développement, très jeune, mais avec beaucoup de défis" explique Roberto Zuccolini, porte-parole francophone de la communauté Sant’Egidio.
 

Une paix à consolider

Le pape François met néanmoins les pieds dans un pays sinistré. Le Mozambique a beaucoup souffert des violentes inondations et du cyclone IdaÏ, en mars dernier. Le bilan : 600 morts et deux millions de sinistrés. Et les cicatrices mettent du temps à se refermer. "Les jours après le cyclone, des centaines de personnes sont venues dans notre centre presque détruit, pour recevoir quelque chose. Nous avons commencé les vaccinations. Ceux que cherchent les gens ici, c’est un espoir et une issue par rapport aux conditions de vie. Et le pape a bien compris que c’est un pays où l’Église doit accompagner le développement" ajoute-t-il.

Ce dernier ajoute que le pape François s’intéresse beaucoup à l’Afrique. "Pour François, l’Afrique est une périphérie qui doit devenir un centre. Ce monde a un destin lié entre les périphéries et le centre. Et il ne faut pas briser ce lien. Il faut aussi savoir que le Mozambique est un pays où l’Église n’est pas majoritaire. Il y a le défi des sectes. Les gens cherchent un espoir. C’est un défi pour l’Église de répondre à ces gens" précise Roberto Zuccolini.

Trente et un ans après la visite de Saint Jean-Paul II, les habitants du Mozambique jonglent entre joie et espoir. "Le peuple est ressuscité avec la paix, il y a 27 ans. Mais aujourd’hui, cette paix doit être consolidée avec un développement humain, social et économique. La visite du pape, c’est la vision du futur pour ce peuple qui l’attend" conclut le porte-parole francophone de la communauté Sant'Egidio.
 

Roberto Zuccolini, porte-parole francophone de la communauté Sant’Egidio au micro d'Etienne Pépin:


 

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