Le 15 mars dernier, près de 40 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour renouveler leurs équipes municipales. Pourtant, la veille au soir, tous les établissements accueillant du public devaient fermer leurs portes jusqu'à nouvel ordre en raison de l'épidémie de coronavirus. Deux jour après ce premier tour, le mardi 17 mars, le confinement était décidé. Il était dès lors impossible d'organiser le second tour des élections municipales qui devait avoir lieu le 22 mars.
Pour environ 30 000 communes en France et 320 en Sarthe, le premier tour du dimanche 15 mars a suffit pour ces maires à être élus. Ce fut notamment le cas, autour du Mans, à Coulaines, Arnage ou Ruaudin. La Flèche, Connerré ou Château-du-Loir connaissaient aussi leurs nouveaux élus dès ce premier tour.
La victoire, et ce au plan national, revenait pourtant à l'abstention, qui atteignait un niveau record : 42,63%. Six Sarthois sur dix ne sont pas allé voter.
Du fait du confinement, c'est tout le processus de l'élection municipale qui fut stoppé net. Alors que les nouveaux élus intègrent leurs postes à la fin du mois de mars, l'épidémie rendait cela impossible. Ce n'est que dans le seconde quinzaine de mai que les conseillers municipaux ont pu prendre place dans le conseil municipal pour élir le maire.
À cette occasion, il fallait bien évidemment respecter les distances et les gestes barrières comme à Coulaines. Le conseil municipal s'est réunit à l'espace culturel de la ville pour organiser le vote. Christophe Rouillon s'est vu reconduit dans son mandat de maire. Il en est de même pour la photo de famille du du maire et de ses adjoints s'est faite à bonne distance.
©Twitter Christophe Rouillon
Annoncé vendredi 22 mai dernier, le second tour des élections municipales aura donc lieu le dimanche 28 juin. C'est la proposition d'un report du second tour et non pas d'une réorganisation totale de ces municipales qui a été privilégié. Dans le cas d'une élection en septembre ou octobre comme envisagé un temps, les deux tours auraient dû être réorganisés.
Pour ce second tour, le gouvernement s'est voulu le plus prévoyant possible. Il assure que tout sera mis en place pour lrespect des gestes barrières et des distances entre les électeurs et les assesseurs présents dans les bureaux de vote.
L'interrogation qui persiste, c'est de savoir si les électeurs seront au rendez-vous. La sincérité du scrutin, qui repose donc sur le taux d'abstension, et l'objet phare de la critique des opposants à ce second tour le 28 juin.
Au Mans, 10 listes étaient candidates pour le premier tour. Les premiers résultats ont donné Stéphane Le Foll largement en tête, avec 42% des suffrages, devant Marietta Karamanli avec 13,25% des voix. Elle est la seule à pouvoir se maintenir face au maire sortant puisque les Verts, emmenés par Isabelle Sévère, échouent à 6 voix du second tour (9,98%).
©RCF Sarthe - Maximilien Cadiou
Recueillant entre 5 et 10% des voix, des candidats et listes peuvent fusionner avec celles présentes pour le second tour. En plus de la liste des écologistes, il s'agit aussi de Emmanuel Bilquez (8,53%), Gilles Guerchet (7,01%), Louis de Cacqueray-Valmenier (6,05%) et Marie James (5,51%).
Les tractations pour ce second tour ont connu un faux-départ après ce premier tour, et dans l'incerttude d'un confinement, notamment chez les Verts. S'ils avaient annoncés, au tout début du confinement, vouloir se rallier au maire sortant, rien n’est moins sûr.
Ce sont finalement les adhérents écologistes qui vont décider. Le vote est prévu vendredi en assemblée générale.
Pour les deux derniers candidats en lice, Stéphane Le Foll et Marietta Karamanli, les listes devront être déposées début juin en préfecture.
30 communes plus Le Mans devront donc organiser un second tour.
En plus du Mans, quelques grandes villes du département comme Sable-sur-Sarthe, Yvré-l'Évêque ou Saint-Calais verront s'affronter trois listes le 28 juin prochain.
C'est aussi le cas pour des plus petites communes. Ici, c'est le score des différents candidats aux sièges de conseillers qui empêche la composition des conseils municipaux. Du fait de l'abstension, de nombreux candidats n'ont pu réunir les 25% d'électeurs inscrits et n'ont donc pas été élus.
On se retrouve avec des situations particulières dans certaines communes. À Lavernat par exemple, un seul candidat a été élu, il reste maintenant 14 sièges à pourvoir dans le conseil municipal. À Saint-Célerin-le-Géré, c'est l'inverse, une seule place au conseil reste vacante.
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