Il y a quelques jours, Nancy accueillait le jury du Concours National des Villes et Villages Fleuris. La cité ducale a pour ambition de renouveler ses quatre fleurs pour les trois prochaines années. Martine Lesage est directrice du conseil national des villes et villages fleuris. Elle revient sur les critères d’attribution de ce label. Verdict à l’automne.
Qui compose le jury du Concours National des Villes et Villages Fleuris ?
J’ai avec moi Dominique Poirier. Il est directeur de l’environnement, des espaces verts, de la voirie et du cadre de vie de la ville de Cherbourg. Il y a également Thibaut Muller. Il fait son premier jury. Je tiens en effet à ce qu’une nouvelle génération intègre le jury. Lui est au comité régional du tourisme d'Île-de-France. Il est en charge de l’organisation du label. Je suis moi-même directrice du conseil national des villes et villages fleuris, et je préside les jurys.
Quels sont les critères que vous allez juger durant votre visite de la ville ?
Cette année, nous nous attachons particulièrement à la désertification des sols et aux économies d’eau : comment une commune peut gérer aujourd’hui au mieux, avec le climat que nous avons et les problématiques d’eau, les arrosages avec des retenues d’eau, des bassins de rétention, etc. Nous regardons également tout ce qui concerne l’enherbement des cimetières. C’est un peu la nouveauté cette année. Il est aujourd’hui impératif d'enherber les cimetières, même si c’est un sujet sensible. Car dorénavant, l’utilisation de produits phytosanitaires est interdite dans ces espaces - tout comme sur les terrains de sport. Nous allons également visiter des cours d’école.
Il y a 70 critères au total, quelles sont les grandes familles ?
Il y a tout ce qui concerne les animations et la pédagogie qu’une ville peut mener autour de la nature. A Nancy par exemple, il y a de nombreuses manifestations. Les agents sont au service de la population pour des ateliers de jardinage dans les serres ou pour proposer des journées portes-ouvertes. Nous prenons également en compte toutes les strates végétales d’une ville, notamment la gestion des arbres qui apportent de l'ombre. Nous sommes également vigilants quant à la protection de la nature. Notamment à travers des couloirs de biodiversité qui se mettent en place de plus en plus dans nos villes. Par ailleurs, nous veillons à ce que l’espace public soit propre et que les ravalements de façades soient bien effectués afin d'obtenir une ville embellie. Cela fait du bien quand on déambule. Il est prouvé que c’est excellent pour la santé.
En termes d’esthétique, que jugez-vous ?
La palette végétale est importante, car il faut une diversité. Les massifs sont en mouvement de semaine en semaine. Des plantes surgissent, se fanent, etc. Nous regardons aussi les harmonies, les volumes, les textures, les couleurs ... Il s’agit d’obtenir un beau tableau. On apprécie de regarder un tableau d'impressionniste. C’est le même type de bonheur que les jardiniers nous offrent.
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