Nice : les restaurateurs de la Gare du Sud veulent rester malgré le nouveau projet

"Ca y est ! Le bail a été signé", certifie Christian Estrosi, le maire de Nice ce jeudi 16 juin 2022 à la mairie. A ses côtés, Renato Iera, fondateur de la marque IT trattoria, une enseigne de restaurants italiens. Il est le nouveau repreneur de la Gare du Sud qui succède au bailleur Urban Renaissance : "nous avons signé hier soir à 1 heure 39 du matin pour le projet Mediterraneo ", s'exclame monsieur Iera. 

 

Le nouveau projet de la mairie

 

"Mediterraneo", c'est le nouveau projet de la mairie en collaboration avec IT pour "sauver" la Gare du Sud. "On va avoir des kiosques à tapas, des antipastis pour l'Italie, les mezzés pour représentés le Liban, les beignets de courgette..." explique Renato Iera. Des plats pour représenter les pays du monde mais également la cuisine niçoise. "La pizza démarre à  4 euros 90", précise le fondateur de la marque IT, qui définit son projet comme "populaire". En plus des restaurants, le fondateur le certifie, "il y aura des concerts, des spectacles et des formations pour les passionnés de cuisine".

 

Selon la mairie, Mediterraneo devrait voir le jour en fin d'année pour un montant de 200 000 euros. Un problème se pose : les commerçants de la Gare du Sud sont encore sur place et ils ne veulent pas partir. 

 

 

 

 

Et les commerçants dans tout ça ? 

 

Urban Renaissance a quitté le bateau et les marins sont restés à bord. En effet, il reste cinq restaurateurs, "on vient d'apprendre la signature. On n'a pas été mis au courant", désespère un restaurateur. Ce qui est sûr, c'est que certains sont bien décidés à rester : "on ne partira pas, ça peut durer 10 ans s'il le faut", s'exclame l'un d'entre eux. Les cinq restaurants sont encore liés à la Gare du Sud par le bail qu'ils ont signé avec Urban Renaissance. Pour l'heure, ils n'ont jamais trouvé de compromis avec l'ancien bailleur.

 

 

Urban Renaissance leur aurait fait une proposition quelques jours avant la signature, qu'ils auraient refusée : "Ce qu'ils nous proposent ça ne couvre même pas nos crédits et l'argent que l'on doit" explique un commerçant. Le bailleur aurait proposé l'annulation des loyers et un montant allant jusqu'à 100 000 euros.