JavaScript is required

Notre-Dame-des-Landes: le gouvernement a-t-il commis une erreur?

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  - Modifié le 24 avril 2018
Les zadistes ont jusqu’à la fin de la journée pour déposer leur projet agricole ou artisanal à la préfecture.
podcast image par défaut

Est-ce la fin de la crise à Notre-Dame-des-Landes ? La date du lundi 23 avril pourrait en effet marquer un tournant dans la lutte entre les zadistes et le gouvernement. Il s’agit en effet de la date limite pour déposer une demande de projet agricole ou artisanal, à la préfecture de Loire-Atlantique. Plus d’une quarantaine de dossiers auraient été déposés par les opposants au projet avorté d’aéroport.
 

Notre-Dame-des-Landes: la fin des tensions?

Après quinze jours de violences entre zadistes et forces de l’ordre, le dépôt et l’examen apaisé de ces projets pourraient donc mettre un terme aux tensions, et permettre une reprise du dialogue entre l’État et les occupants de la ZAD. Un dialogue pourtant compliqué, comme en témoigne les nombreux heurts qui ont émaillé le bocage nantais, depuis le lancement du projet.

Alors que certaines voix s’élèvent pour critiquer l’attitude des opposants à Notre-Dame-des-Landes, d’autres ne manquent pas de noter la responsabilité des pouvoirs publics. Pour Eddy Fougier, politologue spécialiste des mouvements sociaux, le gouvernement a effectué dès le départ une erreur d’appréciation.
 

Une incompréhension entre pouvoirs publics et occupants de la ZAD

Eddy Fougier, politologue, spécialiste des mouvements sociaux: 

"Du côté du gouvernement, il y avait le sentiment que ces mouvements qui occupaient le site depuis une dizaine d’années, étaient simplement opposés au projet d’aéroport. Et qu’il suffisait d’abandonner ce projet pour que les zadistes partent d’eux-mêmes, avec l’idée de faire une sorte de tri sélectif entre les bons et les mauvais. Les mauvais, les plus violents, partiraient d’eux-mêmes, et les bons, on pourrait négocier sans vraiment le dire, et ils seraient régularisés et récupèreraient une partie des terres à condition de se soumettre à la règle définie par l’État" explique ce spécialiste des mouvements sociaux.

Eddy Fougier, au micro de Jean-Baptiste Labeur:

Il confirme l’incompréhension totale entre les projets de l’État, et ceux des zadistes. "Du côté zadistes, on parle effectivement une autre langue. D’un côté, s’opposer au projet d’aéroport. Mais aussi dans l’espace qu’ils vont qualifier de libéré, mettre en place une communauté alternative basé sur des principes décroissants, sur un mode d’organisation et de décision anarchiste, libertaire, afin de s’installer de façon durable" conclut Eddy Fougier.

Pour rappel, en 2015, les zadistes avaient imaginé de manière collective ce à quoi pourrait ressembler l’après abandon du projet. Ils avaient déjà à l’époque décidé de s’installer de façon durable et de gérer les terres de façon collective.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.